
Inlandsis Inlandsis, brillante BD d’anticipation signée Benjamin Adam
Benjamin Adam signe avec Inlandsis Inlandsis un roman graphique entre anticipation et introspection autobiographique.
Inlandsis Inlandsis
de Benjamin Adam. Dargaud, 296 pages.
La cote d Focus: 4/5
En 2046, dans un monde hyperconnecté et au bord du chaos social et moral, où les complotistes ont gagné leur guerre culturelle, une jeune mère de famille atteinte d’amnésie à court terme tente d’attirer des sponsors autour du «Ice Memory Project», qui récolte et conserve des millions d’années de glace au pôle Sud. Pour ce faire, elle a l’idée d’utiliser la bande dessinée, devenue un produit de luxe, et d’envoyer un duo –«l’homme qui vit» et «l’homme qui écrit»– en résidence en Antarctique, pour raconter, en BD, l’histoire de la glaciologie et bientôt leur propre expérience. Expérience qui sera cette fois traversée par des questionnements existentiels propres aux créateurs, aux auteurs de BD et à l’évidence à Benjamin Adam: «Raconter, pour quoi faire? »…
On l’aura compris avec ce pitch qui n’est un pas un: le dernier roman graphique, très ambitieux, de Benjamin Adam, part littéralement dans tous les sens sans pour autant perdre son cap, entre anticipation pleine d’idées, récit intime et familial touchant et introspection autobiographique. Le tout dans un format, proche du roman, peut-être pas tout à fait à la mesure de l’univers, extrêmement dense et singulier, de son auteur.
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