Camille Van Hoof
ACTIVITÉ AUTRICE BD
ÂGE 30 ANS
LIEU LE LABOKUBE À SAINT-JOSSE-TEN-NOODE
ACTU SA SÉRIE AUTOBIOGRAPHIQUE SOUPE DE NOMBRILS SUR INSTAGRAM (@CAMILLE.VANHOOF) ET EN FANZINES, EN ATTENDANT SON PREMIER ROMAN GRAPHIQUE.
Visage d’ange, plume punk et sororité: Camille Van Hoof est derrière ses airs menus the next big thing de la bande dessinée alternative, contemporaine et en l’espèce bruxelloise -une ville où la microédition et l’esprit Do It Yourself s’agitent comme rarement. Camille confirme, elle qui écoule systématiquement tous ses fanzines, du plus ou moins mensuel et formidable Rasoir, “le fanzine des poils, des seins, des boutons, de tout ce qui pousse et qu’on aimerait couper. Celui des années qu’on passe sur le fil”, à son imposant Soupe de nombrils, compilation cousue main de ses posts autobio sur Instagram, entamés avec le Covid, et qu’elle poursuit plus sporadiquement aujourd’hui: “Il y a à Bruxelles une très chouette communauté autour de la bande dessinée et de la microédition, plein de choses qui se font et plein de gens bienveillants: la troupe de Aniss El Hamouri ou de Mortis Ghost qui me tire vers le haut, la bande de Tamos le Thermos, les gens du Toner, le fanzine collectif Koven… Et puis ma super amie hyper sociable Noémie Favart, avec qui on partage un petit atelier au Labokube de Saint-Josse et qui aime me faire rencontrer les gens. Moi, je sociabilise au fil du temps.” Les amis et la bande dessinée sont les thèmes centraux de ses récits autobiographiques, à la plume et au ton “sans compromis, mais bienveillant”, sans pour autant faire l’impasse sur ses déprimes ou le mal de vivre de sa génération, “parce que ne parler que des bons moments, ce n’est pas très sain non plus”. “J’ai besoin de raconter les choses qui ne font pas du bien pour que le projet reste… humain.” Elle réfute d’ailleurs l’idée du “c’était mieux avant”: “Le Rasoir le plus dark (Camille confie les numéros dont elle ne se charge pas à un auteur ou une autrice qu’elle choisit, NDLR), c’est celui qu’a fait mon père: il y parle de la musique de sa jeunesse, de new age, de Joy Division… Dans le genre mal de vivre…” Un père, Fred Van Hoof, photographe et “créa dans la pub” avec qui elle mène d’autres projets, tels les photos de ses déguisements qu’elle s’est mise à fabriquer pendant le confinement: Siouxsie, Peau d’Âne, Beetlejuice, ou cette Marie- Antoinette, “plus punk qu’il n’y paraît”. Les photos donneront peut-être un livre, avant ou après son grand œuvre à elle, Les Magiciens de l’ici là-bas, qu’on espère lire dans l’année.
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