
[Le film de la semaine] Vers la lumière (Hicari), délicatement poétique
DRAME | Le nouveau film de Naomi Kawase, la rencontre entre un homme perdant la lumière et une jeune femme la poursuivant.
Le cinéma de Naomi Kawase est traversé depuis Suzaku, le film qui la révélait il y a tout juste 20 ans, d’une onde délicatement poétique. Il n’en va pas autrement aujourd’hui de Vers la lumière, qui voit la cinéaste japonaise explorer la relation s’esquissant entre Misako (Ayame Misaki), une audio-descriptrice de films pour mal-voyants, et Nakamori, un photographe dont la vue se détériore irrémédiablement. La rencontre entre un homme perdant la lumière et une jeune femme la poursuivant devant la caméra ultrasensible de la réalisatrice de Still the Water s’annonçait plus que prometteuse. Mais s’il y a là une oeuvre d’une grande beauté, trouvant des accents tantôt spirituels -il y est comme toujours question du cycle de la vie, parmi d’autres thématiques chères à la cinéaste-, tantôt sensuels, l’équilibre subtil présidant généralement à ses films est ici quelque peu mis à mal par l’insistance avec laquelle Naomi Kawase surligne ses (bonnes) intentions. Au risque de déforcer paradoxalement cette méditation amoureuse enrichie d’une réflexion sur les images et le regard…
De Naomi Kawase. Avec Ayame Misaki, Masatoshi Nagase, Tatsuya Fuji. 1h41. Sortie: 28/02. ***(*)
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