Critique

[critique ciné] Haute couture: Nathalie Baye et Lyna Khoudri, d’une grande justesse

Jean-François Pluijgers
Jean-François Pluijgers Journaliste cinéma

Récit d’apprentissage classique, Haute couture ne fait pas l’économie d’un certain schématisme (accentué par le montage parallèle de leurs deux univers). Du cousu main.

Cela commence de manière peu orthodoxe: venant de lui dérober son sac à main dans le métro, Jade (Lyna Khoudri), une jeune fille vivant dans une cité avec sa mère dépressive (Clotilde Courau), se ravise, décidant d’aller le restituer à sa propriétaire, Esther (Nathalie Baye). Première d’atelier chez Dior, celle-ci, intriguée par son geste comme par ses mains « de couturière« , lui propose d’intégrer l’auguste maison comme apprentie. Le début d’une relation complexe qui verra les deux femmes surmonter, petit à petit, leurs différences.

Récit d’apprentissage classique, Haute couture ne fait pas l’économie d’un certain schématisme (accentué par le montage parallèle de leurs deux univers). Mais non content d’investir avec bonheur le milieu de la confection, dont il reproduit l’atmosphère comme la précision des gestes, le récit désamorce divers clichés, sur la banlieue en particulier, tout en mettant la transmission au coeur de son propos. Et bénéficie de la composition sans accroc de son duo de comédiennes, Nathalie Baye et Lyna Khoudri, d’une grande justesse. Du cousu main.

De Sylvie Ohayon. Avec Lyna Khoudri, Nathalie Baye, Pascale Arbillot. 1 h 41. Sortie: 17/11.***(*)

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content