Stop au CST, carte blanche du secteur culturel

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335 lieux et organisations ainsi que 750 travailleurs de la culture demandent « d’en finir avec le CST, une fois pour toutes.« 

Dans une carte blanche parue ce matin dans le journal papier de La Libre Belgique, le secteur culturel demande aux autorités publiques d’arrêter complétement l’application du Covid Safe Ticket.

La carte blanche a été signée par 335 lieux et organisations de la culture et par 750 travailleurs et travailleuses du secteur. Ces derniers souhaitent rappeler au gouvernement qu’il s’était engagé à réévaluer régulièrement l’efficacité du CST, promesse non tenue. Toujours selon eux, le CST ne remplit pas son fonction primaire à savoir « limiter la circulation du virus, en créant des lieux plus sûrs et à moindre risque de transmission du virus, et ce, afin d’éviter une saturation du système hospitalier et de garantir le maintien de la vie économique et sociale. » Celui-ci serait plutôt devenu un instrument de « contrôle social » et pousserait la population à la vaccination.

Dans cette carte blanche, les acteurs professionnels du secteur déplorent le fait qu’ils n’aient jamais été concertés par les autorités publiques afin d’évaluer l’efficacité du CST sur le terrain. Ils indiquent également que l’application du CST leur impose des problèmes d’éthique, car elle ne fait qu’accentuer les divisions sociales et les discriminations. Conséquence qui est aux antipodes des objectifs de la culture et dont ils seraient alors directement complices.

Notre ru0026#xF4;le est de renforcer les liens sociaux, de du0026#xE9;fendre les droits culturels (dont l’accu0026#xE8;s u0026#xE0; la culture), de lutter contre les discriminations, les fractures sociale et numu0026#xE9;rique… Bref, tout sauf cliver davantage une sociu0026#xE9;tu0026#xE9; du0026#xE9;ju0026#xE0; du0026#xE9;chiru0026#xE9;e par deux ans de pandu0026#xE9;mie, en devenant complices d’un systu0026#xE8;me de contru0026#xF4;le numu0026#xE9;rique qui u0022constitue une ingu0026#xE9;rence particuliu0026#xE8;rement importante dans le droit au respect de la vie privu0026#xE9;eu0022

En plus des problèmes d’éthique, les acteurs de la culture indiquent que « le CST nous a été présenté comme la seule alternative à la fermeture. Mais il n’est jamais acceptable de fonctionner au chantage. […] Encore moins lorsque ce chantage se double d’une injustice puisque les lieux culturels doivent exiger un CST alors que d’autres activités en sont exemptées. » Ce choix serait arbitraire et d’autant plus préjudiciable qu’il « suggère faussement, dans l’inconscient collectif, qu’une salle de spectacles serait moins sûre qu’un autobus bondé ou qu’une grande surface, poursuivent-ils. »

Pour terminer, les signataires précisent qu’ils ne demandent pas la suspension du CST, mais son abrogation totale et définitive.

Guillaume Picalausa

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