Critique

[À la télé ce soir] Big Little Lies, saison 1

© warner bros
Nicolas Bogaerts Journaliste

Peu de séries auront incarné de manière aussi littérale les #balancetonporc et autres #MeToo qui ont lacéré le confort des certitudes sexistes et éclairé les violences endémiques à l’égard des femmes.

Pourtant, Big Little Lies est plus que cela. Une réalisation et une bande-son scintillantes, une histoire d’apparences trompeuses, de réussites pompeuses qui ne parviennent plus à masquer le drame et sa reproduction. Une dynamique scénaristique, adaptée du roman de Liane Moriarty, Petits secrets, grands mensonges qui, au mitan de la saison, fait complètement basculer le spectre de nos représentations, rend visible l’invisible, inverse les responsabilités et montre les vertus de la sororité. La série, portée à bout de bras par un casting féminin et masculin d’une rare perfection, a mis des mots et des images sur le besoin d’un nouveau modèle sociétal, familial, relationnel… Mais aussi la nécessité de dévoiler la violence masculine masquée sous les convenances, la dépendance affective et financière, et la rivalité artificielle entre femmes.

Série créée par David E. Kelly. Avec Reese Witherspoon, Nicole Kidman, Shailene Woodley. ****(*)

Mardi 25/08, 21h05, TF1.

>> Shailene Woodley: « Aucune d’entre nous n’avait mesuré à quel point Big Little Lies pourrait résonner auprès du public »

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