To Rome with Love

COMÉDIE | Woody Allen poursuit son tour d’Europe entamé voici sept ans par le brillantissime Match Point londonien. C’est à Rome qu’il a situé sa nouvelle comédie chorale.

COMÉDIE | Woody Allen poursuit son tour d’Europe entamé voici sept ans par le brillantissime Match Point londonien et poursuivi ensuite avec Scoop (Londres encore), Cassandra’s Dream (toujours en Angleterre), l’espagnol -et même catalan- Vicky Cristina Barcelona, puis (après le double retour à New York de Whatever Works et You Will Meet A Tall Dark Stranger) l’escale française de Midnight In Paris. C’est à Rome qu’il a situé sa nouvelle comédie chorale, un spectacle inégal mais souvent très drôle et exprimant non sans éloquence l’amour du cinéaste pour une ville et un pays qu’il adore.

Woody s’est réservé le rôle d’un ex-metteur en scène d’opéra, qui a traversé l’Atlantique pour rencontrer le jeune Italien dont sa fille en vacances est tombée amoureuse au point de vouloir l’épouser. Le talent naturel et inexploité de chanteur lyrique du papa de son futur beau-fils lui donnera l’idée de reprendre du service, avec des conséquences tragicomiques. Pendant ce temps, un jeune couple provincial se perdra dans la cité, un architecte américain célèbre (Alec Baldwin) retrouvera sa jeunesse au contact d’un étudiant (Jesse Eisenberg) pris entre sa petite amie et la meilleure copine de celle-ci (Ellen Page), tandis qu’un modeste employé (Roberto Benigni) connaîtra une gloire médiatique aussi soudaine et inexplicable que fugace. L’occasion pour Allen d’épingler la fabrique de fausses célébrités, un trait satirique dont la vigueur s’étend à quelques autres éléments du film… sans en chasser une tendresse dont la chaleur compense heureusement quelques facilités un tantinet touristiques. Pas un grand Woody, mais une excursion divertissante dans un cadre magique.