Saint-Gilles, « Ville des Mots », de verbe et de verve
Du 14 au 22 mars prochains se tiendra la 20e édition de « La langue française en fête ». Pour l’occasion, la commune de Saint-Gilles (Bruxelles) est désignée « Ville des mots ».
Traditionnellement organisée autour de la Journée internationale de la Francophonie, le 20 mars, « La langue en fête » revêt une triple dimension: régionale (Fédération Wallonie-Bruxelles), nationale (réseau des anciennes « Villes de mots ») et internationale (partenariat avec les pays francophones). Au total, 60 projets (jeux, spectacles, débats, concerts) ont été sélectionnés pour animer les rues saint-gilloises. Charles Picqué (PS), bourgmestre de Saint-Gilles et Joëlle Milquet (cdH), ministre de la Culture de la Communauté française, étaient à la présentation du programme ce lundi. Tous deux ont fait part de leur attachement à ce genre d’initiative et de leur inquiétude face à la montée de l’anglicisation.
Les mots pour cacher les maux
Saint-Gilles, « Ville des mots » en 2015, ce n’est pas pour déplaire à son bourgmestre, Charles Picqué, ancien ministre de la Culture de son état. Préférée à Molenbeek, Saint-Gilles accueillera le thème prépondérant de « La langue française en fête »: les langues partenaires. Un thème parfaitement raccord avec le multiculturalisme de Saint-Gilles et ses communautés française, portugaise, roumaine, polonaise… « Saint-Gilles est un véritable laboratoire de la coexistence de différentes identités, cultures et langues » appuie Charles Picqué. Des identités qui vivent ensemble et dialogueraient même essentiellement en langue française d’après le bourgmestre. Commune dynamique culturellement, Saint Gilles possède plusieurs organes forts. Mais elle est aussi et surtout une des communes parmi les plus pauvres de la FWB, comme l’affirme son bourgmestre. Les mots peuvent-ils cacher les maux?
La féminisation des mots
A l’occasion du festival « La langue française en fête », le 3e guide de féminisation des noms de métiers, fonctions et titres est publié. « Une nécessité » pour Joëlle Milquet, afin de permettre aux femmes d’acquérir une place centrale dans le monde du travail. Un décret qui date déjà de 1993 impose d’ailleurs aux pouvoirs publics de féminiser les noms de métiers.
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