Person of Interest

C’est à Jonathan Nolan, frère de l’autre, que l’on doit cette série divertissante qui tient à la fois de Lost et de 24 heures chrono. En un peu moins bien.

En fermant un oeil et en se bouchant une oreille, on prendrait presque Person of Interest pour l’héritière de Lost et de 24 heures chrono, les séries télé dont la fin simultanée en mai 2010 a endeuillé le monde entier (enfin, notre monde entier). Un ersatz produit blanc, certes -comme à peu près tout ce que produit J.J. Abrams actuellement-, mais un réel plaisir de téléspectateur.

De la première, elle a gardé le goût des personnages fêlés, et l’extraordinaire acteur Michael Emerson (a.k.a. Benjamin Linus, le méchant le plus flippant de l’histoire de la télé). De la seconde, elle a récupéré l’action musclée et la parano post 11 septembre.

Person of Interest met effectivement en scène une ville dont les moindres faits et gestes sont scrutés et analysés par un super-ordinateur qui parvient à prédire les actes délictueux. Pas les vols de bécanes, mais plutôt les meurtres et les attentats. Seul hic: la machine n’identifie que les protagonistes du délit, et pas leur rôle dans celui-ci -victimes, bourreaux… A John Reese, un agent de la CIA présumé mort, de retrouver ces personnes, d’enquêter à leur sujet, et d’empêcher que le pire se produise.

Engagé par l’étrange milliardaire (Michael Emerson) qui a créé le système, Reese (Jim Caviezel, impeccable en gros bras cabossé par la vie) peut compter sur l’aide d’un inspecteur véreux pour obtenir des informations, mais doit échapper à une fliquette qui le traque sans relâche. Person of Interest ne fait pas dans la dentelle mais divertit efficacement, et peut même filer çà et là quelques frissons. A noter que la série a été créée par Jonathan Nolan, frère de, et co-scénariste des derniers Batman.