Horsegirl

© National
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“Versions of Modern Performance”

S’il semble aujourd’hui souvent, sur scène comme dans le public, être une affaire au minimum de trentenaires, il fut un temps où le rock symbolisait le cri de la jeunesse et le souffle de la rébellion adolescente. Tout n’est pas perdu, en train de moisir sous les disques d’Angèle, Harry Styles, Ed Sheeran et Booba… Originaires de Chicago, Illinois, Penelope Lowenstein, Nora Cheng et Gigi Reece ont la vingtaine à peine mais sont fans de Sonic Youth, des Cleaners from Venus, de The Clean, de Yo La Tengo et des lumineux groupes néo-zélandais du label Flying Nun. Les trois amies ont appris à jouer et se sont rencontrées grâce au réseau chicagoan de programmes artistiques pour la jeunesse, de la Old Town School of Folk Music aux camps de Girls Rock! Chicago… Et elles ont commencé par faire leur trou dans leur petite communauté underground. Loin des bars et d’espaces Do It Yourself pour adultes où elles ne pouvaient de toute façon pas entrer dans un pays où l’on craint davantage l’alcool que les armes à feu. Enregistré à domicile avec John Agnello (Kurt Vile, The Breeders, Dinosaur Jr.) dans le studio fondé par Steve Albini (Electrical Audio), le premier album d’Horsegirl renvoie au son indépendant des années 80 et 90, traduit son penchant pour l’improvisation et l’expérimentation, et ne cache à aucun moment sa fascination pour le rock mélodieux et bruitiste de la génération MTV. Un clin d’œil à Gang of Four par-ci ( World of Pots and Pans), du pied à Thurston Moore et Kim Gordon par-là (un peu partout en fait)… Il y a même du Pixies dans tout ça. Horsegirl a le son du vieux et la fraîche excitation du neuf. Le pied à l’étrier…

Distribué par Matador. Le 16/6 au Trix (Anvers) et le 03/07 au Metropolis Festival (Rotterdam).

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