Game of Thrones
Une grande fresque épique qui donne dans la surenchère, avec un foisonnement d’effets spéciaux, de décors grandioses, de scènes de bastons, de têtes coupées et de bruits mouillés de carotides tranchées.
UNE SÉRIE HBO, CRÉÉE PAR DAVID BENIOFF ET DAN B. WEISS. AVEC SEAN BEAN, MICHELLE FAIRLEY, LENA HEADEY. ***
Dès ce dimanche 24 février à 20h00 sur La Deux.
Cochons à la broche, crieurs en robe de bure, ballots de paille… La RTBF a célébré en grande pompe l’arrivée sur ses antennes de l’adaptation télé d’un best-seller de la littérature de genre américaine signé George R. R. Martin. Un drôle de machin lancé sur HBO, un gros succès aux Etats-Unis, qui compte des fans acharnés par centaines de milliers et qui, pour tout dire, nous laisse plutôt perplexe.
Une grande fresque épique qui donne dans la surenchère, avec un foisonnement d’effets spéciaux, de décors grandioses, de scènes de bastons, de têtes coupées et de bruits mouillés de carotides tranchées.
On évolue ici dans un monde cruel où on oblige les gamins de 10 ans à regarder des exécutions pour s’endurcir, où les femmes sont juste des réceptacles à semences masculines, où frères et soeurs couchent ensemble et surtout, et où l’instabilité politique peut vous tuer d’une seconde à l’autre.
Cette instabilité, dont les tenants et aboutissants tiennent en des dizaines de ramifications, pourrait se résumer comme suit: un roi dont le bras droit vient d’être assassiné demande à l’un de ses seigneurs de devenir son second. Et de l’autre côté de leur monde, le fils de l’ancien roi renversé par le nouveau veut conquérir le trône.
Les premiers épisodes, plutôt putassiers, laissaient envisager le pire. Mais le racolage des débuts fait rapidement place à un propos moins lubrique, plus passionnant stratégiquement.
Pas une grande série, donc, mais un divertissement correct.
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