Daphné Bürki , l’enfant de la télé
32 ans, parisienne, gentiment fofolle, Daphné Bürki fait l’aller-retour entre Canal+ et France Télévisions. Cette rentrée, elle est le nouveau visage du grand journal.
Venue de la mode, Daphné Bürki est la nouvelle Ariane Massenet du Grand Journal. Plus, mieux: elle co-anime l’émission avec Michel Denisot. Retour aux sources pour l’ex de la tranche matinale de Canal+. Grâce à elle -et à quelques aménagements-, Le Grand Journal espère redorer un blason égratigné par les critiques, la saison dernière. On le disait trop promo, trop bling, trop fouillis… Daphné parle d’épure pour une version qu’en interne, on qualifie de « Numéro deux ».
Quel impact ont eu les papiers très durs dans la presse française à propos de l’émission, à la fin de la saison dernière?
Je ne suis pas très concernée par ces critiques, je ne les ai pas lues. Ce que je sais, c’est que Michel est beaucoup plus dur avec lui-même que tout ce qu’on pourra jamais écrire à son sujet. Ce qui est ironique, c’est que malgré la mauvaise presse, Le Grand Journal a connu l’année dernière sa meilleure saison depuis le début de son existence. Alors que faut-il écouter? Le public ou la critique?
C’est un programme qui est abondamment glosé sur Twitter et sur Facebook. Vous irez voir ce qu’on y dit de vos premières prestations?
Je ne lis jamais rien sur moi, je me garderai bien de le faire à propos de ma rentrée. La pression, les gens m’en parlent, mais, sans fausse naïveté, je ne la ressens pas. Ça fait 8 ans que je bosse là-dedans, 8 ans que je suis exposée, ça ne vient pas de me tomber sur un coin de la tête. Je fais le même boulot partout où je travaille. Dans C à Vous, sur France 5, quand je remplaçais Alessandra Sublet, je pouvais aussi bien recevoir Denis Brogniart de Koh-Lanta que BHL, j’avais la même envie de connaître des choses sur eux, et je m’amusais autant avec l’un qu’avec l’autre.
C’est une consécration, le strapontin du Grand Journal?
Absolument. Je bouffe du Canal+ depuis que je suis née, mes parents ont été parmi les premiers abonnés, j’ai toujours regardé et aimé cette tranche horaire, je suis donc hyper contente d’y participer.
Michel Denisot parle d’un coup de foudre professionnel entre vous.
Ce n’est pas une blague. J’étais bien sur France 5, je ne voyais pas pourquoi j’aurais dû bouger. Puis Michel m’a appelée, et m’a proposé de le rencontrer. En 5 minutes chrono, l’affaire était pliée, il me proposait non pas une collaboration, mais une co-animation. On va se répartir les choses très naturellement, personne ne m’a demandé d’entrer dans une case ou de jouer à être ce que je ne suis pas. En fait, j’ai toujours eu la chance d’être prise pour ce que je suis.
La télé n’était pas votre première vocation…
Non, j’ai commencé par la mode, chez Dior, avec John Galliano. J’ai toujours dessiné, ma mère était dessinatrice textile, quand j’étais petite je dormais dans son atelier, je me suis naturellement orientée vers le domaine artistique au début de ma carrière. Et puis, par hasard, la télé est venue me chercher. Via un pote de pote qui cherchait des gens qui voulaient parler de leur métier. Tout est parti de là. Le boss de la maison de couture ne me voulait qu’à 100 % chez lui, comme je suis spontanée et que je marche au feeling, je suis partie sur les plateaux. Sans avoir fait d’école de journalisme, sans être formatée.
Vous avez officié dans des registres très différents, à la télévision. Est-ce qu’il y a des choses que vous ne voulez absolument pas faire?
Non. J’ai même envisagé pendant un temps de présenter Le journal du hard, ça m’aurait amusée. Je pars du principe que tu fais ce que tu veux de ce qu’on te donne. J’ai juste besoin de me sentir utile, où que j’aille.
Vous vous considérez comme une journaliste, une animatrice…?
Sur ma fiche de paie, il est inscrit « journaliste ». Et comme j’aime la mise en scène, je dirais que je suis aussi une entertaineuse. l
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