[Critique ciné] Zootopia, une fable morale mais pas moralisatrice
ANIMATION | Les productions Disney se suivent et ne se ressemblent pas.
Une variété de genres qui fait écho à la diversité d’espèces animales abritées par Zootopia, jungle urbaine où proies et prédateurs tentent tant bien que mal de cohabiter. Buddy movie qui se joue des idées reçues et transcende les différences, le film de Rich Moore et Byron Howard (lire également le Focus du 12 février) fait ainsi de la mixité son cheval de bataille, une jeune lapine éprise de justice y défiant les lois les plus élémentaires de la nature pour faire équipe avec un renard fourbe dans sa lutte contre le crime. La suite voit Judy l’idéaliste et Nick le fataliste s’apprivoiser et, mieux, se lier d’amitié tandis que leur enquête, plongée drôle et rythmée au coeur des vicissitudes de la grande ville, les amène à vérifier cette triste vérité: certains préjugés ont la peau dure.
Bourré de références (The Godfather, Breaking Bad…) et d’idées sympas relatives à la nature même des espèces animales concernées par le récit -la séquence, hilarante, des paresseux, moquant la lenteur légendaire de l’administration-, Zootopie appuie sa fable morale -mais pas moralisatrice- sur une galerie de héros hyper expressifs. Fun et malin, le film est aussi diablement actuel, qui fait sienne avec un sens du détail farceur cette conception très « lasseterienne » de l’animation: le monde ici investi en est aussi un personnage à part entière.
De Rich Moore et Byron Howard. Avec les voix (en vo) de Ginnifer Goodwin, Jason Bateman, Idris Elba. 1h48. Sortie: 10/02.
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