[Critique ciné] Truman, un film attachant
COMÉDIE DRAMATIQUE | Un film aux grandes qualités, abordant le thème de la fin de vie sur le mode tragi-comique.
Son « carton » spectaculaire aux Goyas, les Oscars espagnols (1), ne fait pas de Truman un chef-d’oeuvre. Mais il signale les grandes qualités d’un film abordant le thème de la fin de vie sur le mode tragi-comique, quelque part entre la comédie sociale réaliste à l’italienne et le « feel good movie » à l’américaine. C’est l’histoire d’une amitié masculine mise à l’épreuve de la maladie et de la mort que Julian a choisi de devancer. Tomas, qui vit au Canada, est revenu à Madrid pour retrouver son ami, lui apporter son réconfort mais aussi tenter de le dissuader d’un suicide qu’il a programmé avant que son état de santé le diminue et le conduise vers une agonie dont il ne veut pas. Julian est comédien, il conserve dans la douleur une flamboyance, une bravoure, certes déclinantes mais exprimant encore avec force le désir de partir comme il a vécu: digne, fier et maître de son destin. Les retrouvailles entre cette personnalité dominante et le plus doux, le plus humble Tomas sont explorées avec tact, humour et tendresse, par un Cesc Gay dont on avait précédemment apprécié En la ciudad et Una pistola en cada mano. Ce dernier film étant déjà joué par l’Argentin Ricardo Darín (Nueve Reinas, El secreto de ses ojos, Relatos salvajes) et l’Espagnol Javier Cámara (fidèle d’Almodovar pour qui il a tourné Hable con ella, La Mala Educación, Los Amantes pasajeros). Un tandem épatant pour un film attachant, interprété aussi par le chien Troilo, Truman dans la fiction…
(1) 5 STATUETTES: MEILLEUR FILM, MEILLEUR RÉALISATEUR, MEILLEUR SCÉNARIO, MEILLEUR ACTEUR ET MEILLEUR ACTEUR DANS UN SECOND RÔLE.
COMÉDIE DRAMATIQUE DE CESC GAY. AVEC RICARDO DARÍN, JAVIER CÁMARA, DOLORES FONZI. 1H46. SORTIE: 06/07.
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