
[Critique ciné] Sollers Point, d’une grande justesse
DRAME | Portrait d’un individu ne trouvant pas sa place dans le monde, Sollers Point est aussi celui d’une Amérique que l’on ne voit que (trop) rarement à l’écran.
Quatrième long métrage de Matthew Porterfield, Sollers Point emprunte son titre à un quartier ouvrier de Baltimore. Soit le cadre où l’on découvre Keith (l’excellent McCaul Lombardi, vu dans American Honey), 24 ans et ex-taulard, que son assignation à résidence contraint à une cohabitation délicate avec son père (Jim Belushi). Non sans que le jeune homme, un concentré de frustrations, tente laborieusement de se réintégrer à une petite communauté gangrenée par la précarité, la violence et la drogue… Portrait d’un individu ne trouvant pas sa place dans le monde, Sollers Point est aussi celui d’une Amérique que l’on ne voit que (trop) rarement à l’écran, celle de déshérités de tout poil. Une réalité que Matthew Porterfield embrasse avec une grande justesse du regard, le naturalisme présidant à l’ensemble n’empêchant pas le film de s’offrir quelques échappées poétiques, sans même parler d’un final de toute beauté. Un cinéaste à découvrir.
Drame De Matthew Porterfield. Avec McCaul Lombardi, Jim Belushi, Zazie Beetz. 1 h 42. Sortie: 11/07. ****
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