[Critique ciné] Maryline, un drame en sourdine
DRAME | Guillaume Gallienne gomme les outrances de son premier film, Les Garçons et Guillaume, à table!, mais en perd aussi les subtilités.
Jeune provinciale naïve, baptisée en hommage à Monroe, Maryline se verrait bien conquérir Paris. Hélas, à peine quittés ses verts pâturages, elle croise un réalisateur tyrannique déterminé à la séduire et à la traumatiser pour obtenir d’elle, en vain, une performance mémorable. Et ce n’est que le début! Maryline a-t-elle seulement du talent? En attendant de le savoir, et pour reprendre l’expression du réalisateur, « elle va en chier« . Guillaume Gallienne livre un drame en sourdine, aux ellipses brutales et dont la protagoniste refuse de se dévoiler, même au spectateur. Complètement passive, encaissant en attendant que son heure vienne, Maryline n’est de fait pas la plus engageante des héroïnes. D’autant que le film est austère et un peu pontifiant. On y apprend principalement que les comédiens sont des gens fragiles prêts à tout pour l’amour du public. Paradoxalement, en gommant les outrances de son premier film, Les Garçons et Guillaume, à table!, Gallienne en a aussi perdu les subtilités.
De Guillaume Gallienne. Avec Adeline D’Hermy, Xavier Beauvois, Vanessa Paradis 1h47. Sortie: 15/11. **(*)
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