Critique ciné: Le Tout Nouveau Testament, inégalement inspiré
Les idées pleuvent sur Bruxelles comme les grenouilles sur l’ancienne Egypte dans ce Tout Nouveau Testament co-imaginé par Jaco Van Dormael et Thomas Gunzig.
Les idées pleuvent sur Bruxelles comme les grenouilles sur l’ancienne Egypte dans ce Tout Nouveau Testament co-imaginé par Jaco Van Dormael et Thomas Gunzig, film choral emmené par un Benoît Poelvoorde essoré en Dieu méchant que sa jeune fille revêche défie en fomentant un véritable Deathleak, balançant toutes les dates programmées de décès à la face du monde tandis qu’elle s’attèle à rassembler autour d’elle six nouveaux apôtres d’un genre un peu spécial… Inégalement inspiré, parfois très grimaçant, bourré d’aphorismes comico-philosophiques un peu plats à la Forrest Gump –« La vie c’est comme une patinoire, on tombe souvent », ce genre-, le film souffre aussi d’un manque patent de dynamisme dans la structuration de son récit, gagné par la monotonie. Au fond, c’est quand Jaco Van Dormael se décide à ranger l’attirail rigolard du parfait petit surréaliste à la belge, quand il ose l’ambition formelle et la mélancolie de ton -cette séquence, très belle, où chacun prend connaissance de sa date de mort; un rêve de danse à deux doigts sur une table citant le spectacle Kiss & Cry-, que son regard tendre et bienveillant sur l’humanité commence enfin à faire vraiment mouche. Sous les pavés du rire, la plage d’une grâce trop éphémère.
DE JACO VAN DORMAEL. AVEC BENOÎT POELVOORDE, YOLANDE MOREAU, PILI GROYNE. 1H52. SORTIE: 02/09.
LIRE ÉGALEMENT L’INTERVIEW DE BENOÎT POELVOORDE ET CELLE DE JACO VAN DORMAEL DANS LE FOCUS DU 28 AOÛT.
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