[Critique ciné] L’Adieu à la nuit, Téchiné fidèle à lui-même

DRAME | Inspiré par un recueil de témoignages de jeunes Français partis en Syrie faire le djihad, André Téchiné s’empare de la question de la radicalisation.

Inspiré par un recueil de témoignages de jeunes Français partis en Syrie faire le djihad, André Téchiné s’empare de la question de la radicalisation avec tout le lyrisme contenu qui est le sien. Scénarisant le film en compagnie de Léa Mysius (Ava), la brûlante révélation du Cannes 2017, il se revendique d’un certain héritage renoirien, c’est-à-dire qu’il montre sans juger. Pas dénué de maladresses -d’écriture comme de jeu-, ce drame rural empreint de rigueur travaille avec opiniâtreté le motif du clair-obscur: ouvert sur une éclipse solaire, c’est un film d’ombre et de lumière. Un Téchiné fidèle à lui-même, sans être à son meilleur.