[Critique ciné] Arrival de Denis Villeneuve, brillantissime
SCIENCE-FICTION | Première incursion de Denis Villeneuve (Prisoners, Sicario) dans le domaine de la science-fiction, Arrival (Premier contact) témoigne de l’originalité du regard du cinéaste québécois.
Soit l’histoire de Louise Banks (Amy Adams), éminente linguiste recrutée par l’armée américaine après que des vaisseaux spatiaux -de mystérieuses coques- se soient disposés en douze points de la planète, avec pour mission de décrypter leurs intentions. Alors que le temps presse et que les bellicistes de tout poil sont prêts à en découdre, la jeune femme, aidée dans ses recherches par un physicien, Ian Donnelly (Jeremy Renner), entreprend d’établir un contact avec les extra-terrestres, des heptapodes -ils sont deux, surnommés Abbott et Costello- s’exprimant en traçant de curieuses calligraphies circulaires.
Imbriquant histoire intime et perspective d’ensemble, la suite s’écarte des canons traditionnels de la SF, préférant à la débauche d’effets spectaculaires une réflexion sur la communication, le langage (suivant la théorie de Sapir et Whorf: le langage détermine la manière de percevoir le monde) et le temps, ambition à laquelle le film ne sacrifie pas pour autant son efficacité. Héritier d’une tradition de science-fiction humaniste allant du Jour où la Terre s’arrêta à Rencontres du troisième type, Arrival est un film sans esbroufe mais porteur de sens, mis en scène avec la virtuosité coutumière de Villeneuve. Fascinant et vertigineux.
De Denis Villeneuve. Avec Amy Adams, Jeremy Renner, Forest Whitaker. 1h56. Sortie: 07/12. ****
>> Dans le Focus du 9 décembre, notre interview de Denis Villeneuve.
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