
[Critique ciné] A Perfect Day s’amuse des limites du travail humanitaire
COMÉDIE NOIRE | Film choral et polyglotte à l’éventail de personnages très typés mais jamais caricaturaux pour autant, A Perfect Day ironise sur l’inefficience de l’action humanitaire en temps de guerre.
Quelque part dans les Balkans, au mitan des années 90. Le cadavre d’un homme gît au fond du seul puits connu de la région. La mission est claire pour les membres déterminés d’une ONG active dans la place: extraire le corps, et éviter ainsi la contamination de l’eau. Rien que de très logique, en somme, avant que la corde ne lâche, contretemps liminaire à partir duquel l’Espagnol Fernando León de Aranoa (Les Lundis au soleil) active les rouages les plus triviaux d’un engrenage absurde, défiant toutes les lois du bon sens. Film choral et polyglotte à l’éventail de personnages très typés -le leader responsable, le casse-cou ingérable, la couillonne tatillonne, la bombasse tarée…- mais jamais caricaturaux pour autant, A Perfect Day ironise sur la large inefficience de l’action humanitaire en temps de guerre à coups de dialogues enlevés et de situations joyeusement improbables. L’humour comme politesse du désespoir, donc, mais aussi comme antidote, décapant, à la douleur.
DE FERNANDO LEÓN DE ARANOA. AVEC BENICIO DEL TORO, OLGA KURYLENKO, TIM ROBBINS. 1H46. SORTIE: 16/03.
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