Borgen – saison 2
La série danoise a beau avoir un pitch peu excitant, elle n’en reste pas moins une des plus grandes réussites du moment.
Une série DR1, créée par Adam Price. Avec Sidse Babett Knudsen, Johan Philip Pilou Asbæk, Birgitte Hjort Sørensen. ****
Dès ce jeudi 22 novembre à 20h50 sur Arte.
Difficile de faire plus chiant, comme pitch : une femme (mais ça pourrait être un homme) accède à la fonction de premier ministre du Danemark, voyons à quoi ressemble sa vie, son oeuvre.
Peu excitant, surtout quand on connaît un peu la politique scandinave, qui lave plus blanc que blanc. Voilà pourquoi l’auteure de ces lignes est longtemps passée à côté de Borgen. Jusqu’à ce jour où, apprenant qu’elle devait écrire un papier sur le sujet pour le cahier télé de Focus, elle s’est enfilée un épisode, puis deux, puis dix, toute la première saison en trois jours, avec gloutonnerie, comme une junkie.
Borgen est l’une des meilleurs séries politique de ces dernières années (aux côtés de Boss), et sans doute l’une des meilleures séries tout court. Haletante, humainement très dense, réaliste, crédible… et terriblement exotique. Parce qu’au Danemark, l’air est pur, les trottoirs propres, les ministres viennent bosser à vélo, les hommes font la vaisselle… Version 2.0 de la civilisation moderne, ce pays au charme si particulier participe de la fascination que l’on peut ressentir pour une série d’une prodigieuse intelligence, écrite au cordeau, sans temps morts, sans gras, sans facilité. Un formidable citytrip, au sein duquel la deuxième saison promet des escales épiques, tant dans la vie professionnelle que personnelle d’une leader politique appelée à faire des compromis avec sa conscience et son éthique personnelle. Passionnant.
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