Critique

[à la télé ce soir] Jackie Chan: humour, gloire et kung-fu

© INA
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Dans les années 80, il s’est imposé comme le plus grand héros du cinéma asiatique avec un kung-fu explosif, de l’humour potache et des cascades à se briser les os réalisées sans aucun trucage. Mais qui est vraiment Jackie Chan?

Cet acteur et réalisateur aux plus de 150 films. Cet homme aux mille fractures. Ce héros d’un cinéma enfantin, drôle et impressionnant qui a servi de modèle positif à la jeunesse, révolutionné le rythme du cinéma de divertissement et du film d’action. Antoine Coursat retrace un parcours parsemé d’embûches et de blessures. Il brosse le portrait d’une star de cinéma qui a souvent terminé à l’hôpital, jouant avec la mort et le danger. Jackie Chan commence le métier de cascadeur dès l’âge de 17 ans (il travaille notamment sur La Fureur de vaincre). Paradoxalement, le décès en 1973 de Bruce Lee, dont il deviendra l’antithèse, va le propulser sur le devant la scène. Humour, gloire et kung-fu ne raconte pas que l’acrobate virtuose, l’anti-héros gaffeur et maladroit qui accumulait les gags visuels et a reçu un Oscar d’honneur. Il lève aussi le voile sur le capitaine d’un empire commercial (café, restaurant, société de production, club de gym, confiserie, vêtements…). Une star de la chanson qui a multiplié les albums et les tubes, joué dans un paquet de pubs, eu un dessin animé et un jeu vidéo à sa gloire. Un patriote sincère ou par obligation qui a mis sa popularité au service du régime de Pékin.

Documentaire d’Antoine Coursat. ***(*)

Vendredi 19/11, 22h30, Arte.

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