“Le temps. L’espace. La réalité. Ces éléments ne sont pas linéaires. Ce sont des prismes reflétant une infinité de possibilités, dans lesquelles un simple choix peut aboutir à d’innombrables réalités, créant autant de mondes alternatifs à ceux que vous connaissez.” Au début de chaque épisode, Uatu, alias le Gardien, entité cosmique dont la mission est simplement d’observer, y va de sa petite rengaine sur les continuités alternatives et ouvre sur un mini-vertige. Le principe de What If…?, adaptée de la série de comic books du même nom créée dès la fin des années 70 par Roy Thomas pour Marvel, est aussi stimulant que limpide: il s’agit de spéculer, en mode uchronique, sur ce qui aurait pu se passer en modifiant un moment-clé des aventures de l’un ou plusieurs personnages de l’univers Marvel. Et si… Spider-Man avait rejoint les Quatre Fantastiques?, titrait ainsi Thomas pour le tout premier numéro de sa création.
La série animée d’anthologie Disney+ qui en dérive s’adapte bien sûr, quant à elle, aux évolutions du Marvel Cinematic Universe (ou MCU) développé par Marvel depuis 2008. Et si… Thor avait été fils unique?, se demandait, non sans esprit potache, l’un des épisodes les plus amusants de la première saison de What If…?, inscrite dans la Phase IV du MCU. En pleine phase V de ce dernier, la saison 2 de la série en prolonge aujourd’hui les préoccupations essentiellement divertissantes et ludiques. Humour, action et décontraction au service d’une animation un peu froide et lisse mais parfaitement maîtrisée: sans retourner le cerveau, la formule fonctionne toujours, et s’aventure même ponctuellement sur des territoires plus sombres (voir notamment l’ambiance très Blade Runner de l’épisode Et si… Nebula avait rejoint les cohortes de Nova?). Une troisième saison de neuf épisodes a d’ores et déjà été commandée.
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