Aujourd’hui disparu des radars, Todd Solondz s’imposait, au mitan des années 90, comme le peintre aussi inspiré que caustique de la middle class américaine. Démonstration avec Welcome to the Dollhouse, le film qui le révélait en 1995, judicieusement exhumé par la plateforme Sooner. Le portrait de Dawn “Wienerdog” Wiener, gamine de 11 ans découvrant les vicissitudes de l’âge ingrat, malmenée au collège et guère plus considérée à la maison, mais s’accrochant à son désir de séduire -et pourquoi pas le bellâtre chanteur du groupe garage où sévit son frère? Pour un “teenmovie” aussi drôle que cruel, récit d’apprentissage décalé et critique sociale acerbe composant un tout malaisant et acéré. À (re)voir.
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