Critique | Séries/Télé

Une comédie avec Vincent Cassel en DJ vieillissant ou un docu sur une nouvelle génération engagée aux USA: notre sélection de films en VOD

Vincent Cassel incarne le DJ Scorpex dans Banger, de So Me.

Banger, avec Vincent Cassel en DJ qui fait son retour, ou Girls for Tomorrow, qui a suivi pendant dix ans quatre jeunes Américaines: notre sélection VOD de la semaine.

Banger

Disponible sur Netflix.

Comédie de So Me. Avec Vincent Cassel, Laura Felpin, Mister V. 1h30.

La cote de Focus: 3/5

Scorpex, un ex-DJ star, aimerait faire son retour derrière les platines et échanger l’intimité de sa chaîne YouTube contre l’exaltation d’un club bondé. Alors quand on lui propose, ou plutôt impose, une mission d’infiltration pour démanteler un trafic dans lequel trempe le dernier DJ en vogue, ses yeux brillent à l’idée d’un come-back. Sauf que Scorpex n’a plus vraiment les codes, et le dialogue avec la nouvelle génération, à commencer par sa fille, ne va pas sans quelques fausses notes.

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Avec cette comédie modeste mais sincère haute en beats, au casting séduisant et aux dialogues acérés, So Me s’aventure sur un terrain satirique qu’on a plus coutume de voir chez les Anglo-Saxons. Il offre en outre à Vincent Cassel un rôle de loser boomer inattendu, taillé sur mesure, et que l’acteur assume avec panache.

A.E.

Girls for Tomorrow

Disponible sur Auvio et Arte.tv.

Documentaire de Nora Philippe. 1h38.

La cote de Focus: 3/5

En 2015, Nora Philippe déménage à New York avec son mari et sa fille, encore bébé. Réalisatrice, elle n’a plus touché de caméra depuis des mois, comme engloutie par la vie familiale et ménagère, alors elle cherche des sœurs pour repenser sa féminité. Quand elle découvre le Barnard College, université féminine et féministe fondée en 1889, affiliée à la prestigieuse Columbia University où les femmes ne furent admises qu’en 1983, elle se lance le défi de suivre pendant plusieurs années quelques jeunes femmes, afin d’observer la façon dont leur engagement estudiantin évolue. A tout juste 20 ans, elles sont pleinement ancrées dans leur époque, et luttent contre le racisme et le dérèglement climatique, pour les droits des femmes et le dialogue interculturel et religieux. L’atmosphère sur le campus est électrique.

Le film débute sous l’administration Obama, citant d’ailleurs un extrait de son discours à Barnard où le président rappelle aux étudiantes que leurs droits sont le fruit du combat de leurs aînées, une déclaration aux allures prophétiques. Girls for Tomorrow se déploie sur dix ans, et presque autant de révolutions. A chaque progrès répond un backlash, au premier président noir le meurtre symbolique de George Floyd et les manifestations Black Lives Matter, à MeToo l’accession au pouvoir de Trump et la révocation de l’arrêt Roe vs Wade. Narré à la première personne –la réalisatrice s’impliquant dans la réflexion–, le film lui pose et nous pose la question: l’engagement peut-il survivre à l’entrée dans l’âge adulte et la vie active? Quelle forme d’ailleurs peut bien prendre cette vie? Jusqu’à quel point nos convictions entrent en résonance avec nos actes? Anta, Evy, Lila et Talia traversent des tempêtes, mais restent fidèles à leurs idéaux, véritable souffle d’espoir dans l’œil du cyclone qu’est devenue la société américaine.

A.E.

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