Dans Un amour impossible, Virginie Efira est Rachel, personnage inspiré par la propre mère de Christine Angot dans le roman du même nom.
Dans Un amour impossible, l’adaptation du livre éponyme de Christine Angot, Virginie Efira interprète sur plusieurs décennies un personnage largement inspiré de la mère de la romancière, provinciale malmenée par un homme sadique et un destin tragique.
Devant la caméra de Catherine Corsini (La Nouvelle Ève, Trois mondes), ce portrait de femme blessée vibre de l’intensité, et de la manifeste implication, de la comédienne belge, particulièrement convaincante en génitrice à la trajectoire sacrifiée marquée par son combat pour faire reconnaître sa fille -jusqu’au drame suprême, cet inceste qu’Angot a déjà plusieurs fois évoqué dans ses romans mais envisagé ici sous l’angle nouveau d’un violent rejet de classe sociale. Sans être d’une grande modernité formelle, le film évite l’écueil de la reconstitution historique poussiéreuse. Mieux, il trouve l’émotion, le souffle à même de donner une ampleur quasiment mythologique à ce destin héroïque frappé du sceau de l’humiliation et de la honte.
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