Critique | Séries/Télé

The Rings of Power: la saison 2 met le feu à la Terre du Milieu

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Morfydd Clark interprète l’elfe Galadriel dans la série The Rings of Power. © Ross Ferguson / Prime Video/Amazon MGM Studios
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Titre - The Rings of Power (saison 2)

Genre - Aventure/Fantastique

Réalisateur-trice - de Patrick McKay et John D. Payne

Quand et où - Disponible sur Prime Video

Casting - Avec Morfydd Clark, Robert Aramayo, Owain Arthur.

Nicolas Bogaerts Journaliste

The Rings of Power revient, paradoxalement, gonflée à bloc, dans une allégorie réussie des corruptions politiques.

Plutôt que de se recroqueviller et jouer les économes, Patrick McKay et John D. Payne ont redoublé d’efforts pour utiliser au maximum le monstrueux budget alloué par Prime Video (jusque 150 millions de dollars par épisode). Et le résultat, s’il ne rendra pas tous les fans fous de joie, est pourtant une grande réussite. Quelques précautions d’usage avant de s’y plonger: bien réviser la première saison tout d’abord, et les événements qui ont mené à la révélation de l’identité du seigneur du mal, Sauron. Ensuite, abandonner l’idée très courante aujourd’hui qu’une série doit être resserrée pour être séduisante. À charge pour le public de s’adapter à son propos parfois emphatique mais qui s’avère une véritable régalade pour les yeux. Tout comme la récente Kaos sur Netflix le faisait avec la mythologie olympienne, The Rings of Power explore toute l’étendue des récits de Tolkien, et plus encore. Ce qui, étant donné la manière avec laquelle Peter Jackson continue de traire au cinéma l’univers de l’auteur du Seigneur des Anneaux, constitue un défi en soi.

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Les événements reprennent leurs cours mille ans avant ceux de la trilogie du Hobbit, et les liens commencent à se tisser entre les deux ensembles au sein d’un espace-temps secoué par l’ombre d’une guerre qui approche, les manigances, et, en arrière-plan, l’ascension de Sauron (Charlie Vickers) vers un pouvoir indivisible. Sa menace s’étend sur toute la Terre du Milieu et ses habitants. Et même sur les Orques, dirigés par l’elfe renégat Adar, qui a pris leur tête. C’est l’occasion d’une réflexion sur les basses œuvres de la corruption. L’orfèvre des Elfes, Celebrimbor (Charles Edwards), y tient un rôle central, lui qui, parce qu’il va forger les anneaux de pouvoir, va permettre à Sauron de régner sur ses porteurs, elfes, humains et nain. Le vaisseau de cette corruption est aussi la vanité et la déliquescence politique, comme les failles de personnages supposés maintenir l’église au milieu du village. À ce titre, le destin de Galadriel (Morfydd Clark) continue d’intriguer. L’adjonction de nouveaux mages (Istar) rajoute au merveilleux d’une série dont les longueurs lancinantes nourrissent en réalité une grande patience.

Spectaculaire dans son final, The Rings of Power continuent d’offrir une version immersive de l’univers de Tolkien. Capable de passer du céleste au gore avec une extraordinaire fluidité, d’alimenter les regards de scènes visuellement spectaculaires, de peaufiner son sens de l’étrange, de l’épique et du suspense, elle est d’une abondance visuelle rare. Dans tout le luxe de cette production qui soigne ses moindres détails visuels et sonores, le soin apporté aux personnages, à leurs relations et leurs arches prolongées est une prouesse supplémentaire à saluer.

Et si vous avez besoin d’un petit récap de la saison 1, le voici.

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