Titre - Sunny
Genre - Thriller/humour noir
Réalisateur-trice - Une série créée par Katie Robbins.
Quand et où - En cours de diffusion sur Apple TV+.
Casting - Avec Rashida Jones, Hidetoshi Nishijima, Joanna Sotomura.
Dans Sunny, Rashida Jones (The Office, Parks and Recreation) est Suzie Sakamoto, Américaine installée à Kyoto, confrontée à un étrange robot domestique.
Actrice rare, mais pas moins indispensable pour autant, Rashida Jones est la fille du célèbre musicien et compositeur américain Quincy Jones et de la comédienne Peggy Lipton (inoubliable Norma Jennings, propriétaire du Double R Diner, dans la série Twin Peaks de David Lynch). Vue notamment au cinéma chez John Hamburg (I Love You, Man avec Paul Rudd et Jason Segel) ou Sofia Coppola (On the Rocks avec Bill Murray), elle reste surtout connue pour ses rôles iconiques dans les sitcoms mockumentaires The Office et Parks and Recreation.
Dans Sunny, nouvelle série à la croisée des genres en cours de diffusion sur la plateforme Apple TV+, elle campe avec juste ce qu’il faut d’aquoibonisme désenchanté le personnage de Suzie Sakamoto, une Américaine tout sauf technophile installée à Kyoto, au Japon, dont la vie bascule radicalement le jour où son mari (interprété par Hidetoshi Nishijima, l’acteur principal du récent Drive My Car de Ryusuke Hamaguchi) et son fils disparaissent dans un mystérieux accident d’avion. Elle reçoit alors en guise de « consolation » Sunny, l’un des nouveaux robots domestiques hyper évolués fabriqués par la société d’électronique au sein de laquelle évoluait son compagnon.
D’abord difficiles, leurs rapports s’assouplissent à mesure que Suzie avance dans son enquête sur la réelle nature des agissements de son défunt mari, levant le voile sur un monde dont elle ne soupçonnait pas même l’existence… Adaptée par Katie Robbins (The Affair) du livre The Dark Manual de l’écrivain irlandais Colin O’Sullivan, Sunny tient de l’ovni discret et attachant, évoluant en toute liberté entre comédie noire, thriller d’anticipation à la Black Mirror et errance introspective -tiens tiens, on y revient- à la Sofia Coppola. Modeste, volontiers inégale même, la série, dont l’action se situe dans un futur proche, doit essentiellement sa réussite à sa douce étrangeté revendiquée, infusée d’un vague à l’âme irréductiblement humain sous ses obsessions machiniques.
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