À côté des téléfilms dont les chaînes et les plateformes nous gavent à l’approche des fêtes, les séries ne sont pas en reste pour installer dans leurs univers respectifs un peu d’esprit de Noël. Ou le démonter méticuleusement.
La Quatrième Dimension (The Twilight Zone) a lancé le format en 1960 avec son épisode La Nuit de Noël. Une histoire de clochard choisi pour être le vrai Père Noël mais dont personne ne veut croire en la métamorphose. Depuis, toutes les séries ou presque ont sacrifié aux lieux communs de la Nativité, de ses bons ou mauvais sentiments: Happy Days, Six Feet Under, H (avec un Jamel Debbouze en Père Noël de crèche vivante), X-Files, Lost, Glee, Downton Abbey, Les Petits Meurtres d’Agatha Christie, The Crown, The Bear, Ted Lasso… À chacune son ambiance. Et le miracle sous la neige, les familles joyeusement réunies autour de la table ou du sapin, noyées de bonheur et de vin ne sont pas toujours au rendez-vous. Loin de là. Bien souvent les séries, et spécifiquement les plus récentes, détournent les codes, les moquent ouvertement, appuient sur les plaies ou les fractures des relations humaines. Parfois aussi, elles subliment la magie de la période pour offrir un moment de poésie miraculeuse, hors des contraintes du temps et de la narration. Elles ont même laissé à la pop culture quelques références inoubliables. Beaucoup auraient mérité de se retrouver dans la liste ci-dessous. Tendres, feel good, féroces, effrayants, étincelants, tous ces épisodes de Noël ont contribué à écrire l’Histoire des séries télé.
1/6
Friends – Celui qui se déguisait (S07 E10) Difficile de ne pas mentionner Friends l’année où Matthew Perry a tiré sa révérence. D’autant plus lorsque l’épisode explore une des facettes du melting-pot américain: la concomitance entre Noël et Hanoukka (un thème réutilisé par The O.C. ou New Girl). Ross (David Schwimmer), dans l’espoir de se reconnecter avec son fils Ben et faire oeuvre de transmission, entend lui expliquer la magie de la fête juive. Il invente un ami imaginaire du Père Noël, personnifié par un tatou dont il enfile le déguisement ridicule… avant que Chandler (Perry) n’arrive en Père Noël. S’ensuit une situation follement confuse, prétexte à un message louant, entre émotion et dérision, les vertus du mélange, des affinités et de l’altérité.
2/6
Buffy contre les vampires – Le Soleil de Noël (S03 E10) Angel et Buffy, un vampire et une humaine, marchant côte à côte dans la lumière du jour, le long d’une rue couverte d’un épais duvet de neige. Un authentique miracle de Noël signé Joss Whedon. Au bout d’une nuit d’errance au milieu des fantômes de ses victimes passées, obsédé par d’insurmontable remords, Angel songe au suicide. Mais Buffy arrive pour le faire changer d’avis. Alors que pointe le jour, d’intenses chutes de neige bloquent les rayons du soleil et tous deux s’offrent une déambulation d’une poésie désarmante, au bout d’un épisode qui réussit à offrir une issue salvatrice aux thèmes christiques du sacrifice et de la culpabilité.
3/6
The Office (USA) – La Fête de Noël (S02 E10) Deux années après que la série originale anglaise a offert son propre double épisode consacré à l’ordalie du “Noël de la boîte”, son pendant américain sort les gobelets en plastique et l’esprit aussi mauvais que le mousseux qui les remplit. Dans un bureau plombé d’ennui, Michael (Steve Carell) décide d’épicer les échanges de cadeaux: cette année, ce sera un concours, copieusement arrosé de vodka. Colères, frustrations et amours secrètes éclatent en plein jour dans un enterrement en règle de tout ce qui fait l’esprit des fêtes de fin d’année. Follement réjouissant.
4/6
Rick & Morty – Rattlestar Ricklactica (S04 E05) Pure merveille signée Jacob Hair et James Siciliano, créateurs de Rick & Morty, cet épisode fait mine d’emprunter le sillon de Noël pour mieux le snober et lui imposer les obsessions outrancières, injurieuses et quantiques de ses personnages. Jerry, le père de Morty, s’empêtre dans les décorations de Noël alors que Rick et Morty s’envolent pour de nouvelles aventures, provoquent une guerre de serpents intergalactiques, rencontrent leurs projections du futur et dérouillent le bon déroulement de l’espace-temps. Avant de faire retomber Noël sur ses pattes, pour mieux les lui casser une fois pour toutes.
5/6
Seinfeld – The Strike (S09 E10) Avec sa morgue proverbiale, Seinfeld s’attaque à l’hypocrisie mercantile et familiale de Noël. Festivus est une alternative loufoque à Noël née de l’imagination de l’écrivain Daniel O’Keefe, dont le fils Dan a écrit le présent épisode sur base de ses propres souvenirs. Frank Costanza, le père de George, décide de relancer la tradition de Festivus, pour le plus grand déplaisir de ce dernier, et invite Jerry et sa bande. Le concept est simple: “Tu réunis ta famille à la table du dîner et tu leur dis combien ils t’ont déçu au cours de l’année écoulée”. Le tout alors devant un grand piquet de métal, brut, qui remplace le sapin. Un épisode pataphysique et culte qui finit irrésistiblement en eau de boudin.
6/6
Black Mirror – White Christmas (épisode spécial 2014) Cet épisode de la série britannique d’anticipation techno-sceptique distribue toute la palette, ou presque, de ses obsessions. Dans la cuisine d’un charmant cottage qu’ils partagent sans vraiment se parler depuis cinq ans, Joe (Rafe Spall) et Matt (Jon Hamm) devisent en préparant le repas. Matt raconte comment il a travaillé en tant que coach digital de séduction avant de former des “cookies”, clones d’humains numérisés dans de petits objets en forme d’oeufs. À mesure que les révélations glacent l’atmosphère, l’épisode se mue en une réflexion troublante sur le besoin de connexion, la manipulation et la masculinité toxique.
1/6
Friends – Celui qui se déguisait (S07 E10) Difficile de ne pas mentionner Friends l’année où Matthew Perry a tiré sa révérence. D’autant plus lorsque l’épisode explore une des facettes du melting-pot américain: la concomitance entre Noël et Hanoukka (un thème réutilisé par The O.C. ou New Girl). Ross (David Schwimmer), dans l’espoir de se reconnecter avec son fils Ben et faire oeuvre de transmission, entend lui expliquer la magie de la fête juive. Il invente un ami imaginaire du Père Noël, personnifié par un tatou dont il enfile le déguisement ridicule… avant que Chandler (Perry) n’arrive en Père Noël. S’ensuit une situation follement confuse, prétexte à un message louant, entre émotion et dérision, les vertus du mélange, des affinités et de l’altérité.
2/6
Buffy contre les vampires – Le Soleil de Noël (S03 E10) Angel et Buffy, un vampire et une humaine, marchant côte à côte dans la lumière du jour, le long d’une rue couverte d’un épais duvet de neige. Un authentique miracle de Noël signé Joss Whedon. Au bout d’une nuit d’errance au milieu des fantômes de ses victimes passées, obsédé par d’insurmontable remords, Angel songe au suicide. Mais Buffy arrive pour le faire changer d’avis. Alors que pointe le jour, d’intenses chutes de neige bloquent les rayons du soleil et tous deux s’offrent une déambulation d’une poésie désarmante, au bout d’un épisode qui réussit à offrir une issue salvatrice aux thèmes christiques du sacrifice et de la culpabilité.
3/6
The Office (USA) – La Fête de Noël (S02 E10) Deux années après que la série originale anglaise a offert son propre double épisode consacré à l’ordalie du “Noël de la boîte”, son pendant américain sort les gobelets en plastique et l’esprit aussi mauvais que le mousseux qui les remplit. Dans un bureau plombé d’ennui, Michael (Steve Carell) décide d’épicer les échanges de cadeaux: cette année, ce sera un concours, copieusement arrosé de vodka. Colères, frustrations et amours secrètes éclatent en plein jour dans un enterrement en règle de tout ce qui fait l’esprit des fêtes de fin d’année. Follement réjouissant.
4/6
Rick & Morty – Rattlestar Ricklactica (S04 E05) Pure merveille signée Jacob Hair et James Siciliano, créateurs de Rick & Morty, cet épisode fait mine d’emprunter le sillon de Noël pour mieux le snober et lui imposer les obsessions outrancières, injurieuses et quantiques de ses personnages. Jerry, le père de Morty, s’empêtre dans les décorations de Noël alors que Rick et Morty s’envolent pour de nouvelles aventures, provoquent une guerre de serpents intergalactiques, rencontrent leurs projections du futur et dérouillent le bon déroulement de l’espace-temps. Avant de faire retomber Noël sur ses pattes, pour mieux les lui casser une fois pour toutes.
5/6
Seinfeld – The Strike (S09 E10) Avec sa morgue proverbiale, Seinfeld s’attaque à l’hypocrisie mercantile et familiale de Noël. Festivus est une alternative loufoque à Noël née de l’imagination de l’écrivain Daniel O’Keefe, dont le fils Dan a écrit le présent épisode sur base de ses propres souvenirs. Frank Costanza, le père de George, décide de relancer la tradition de Festivus, pour le plus grand déplaisir de ce dernier, et invite Jerry et sa bande. Le concept est simple: “Tu réunis ta famille à la table du dîner et tu leur dis combien ils t’ont déçu au cours de l’année écoulée”. Le tout alors devant un grand piquet de métal, brut, qui remplace le sapin. Un épisode pataphysique et culte qui finit irrésistiblement en eau de boudin.
6/6
Black Mirror – White Christmas (épisode spécial 2014) Cet épisode de la série britannique d’anticipation techno-sceptique distribue toute la palette, ou presque, de ses obsessions. Dans la cuisine d’un charmant cottage qu’ils partagent sans vraiment se parler depuis cinq ans, Joe (Rafe Spall) et Matt (Jon Hamm) devisent en préparant le repas. Matt raconte comment il a travaillé en tant que coach digital de séduction avant de former des “cookies”, clones d’humains numérisés dans de petits objets en forme d’oeufs. À mesure que les révélations glacent l’atmosphère, l’épisode se mue en une réflexion troublante sur le besoin de connexion, la manipulation et la masculinité toxique.
Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici
