Critique | Séries

On a vu Black Rabbit, la série new-yorkaise avec Jude Law qui débarque sur Netflix

Jude Law et Jason Bateman sont deux frères dans de sales draps dans Black Rabbit. © COURTESY OF NETFLIX
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Black Rabbit déboule sur Netflix. Que vaut cette nouvelle série où l’on plonge dans la vie nocturne new-yorkaise aux côtés de Jude Law et Jason Bateman ?

Black Rabbit

Disponible sur NETFLIX

Une série de Zach Baylin et Kate Susman. Avec Jude Law, Jason Bateman, Cleopatra Coleman. 8 épisodes de 60 minutes.

La cote de Focus: 3,5/5

Tout commence par un braquage dans un restaurant tendance new-yorkais qui, pour le coup, accueille une présentation de bijoux. Plutôt que d’en montrer l’issue, Black Rabbit (le nom dudit établissement) remonte dans le temps pour raconter les épisodes mouvementés qui y ont mené. Patron d’un resto-bar chic et prisé, incarné par Jude Law de retour dans le monde des séries après y avoir joué le pape pour Paolo Sorrentino et fricoté avec Star Wars (Skeleton Crew) en attendant de débarquer en Vladimir Poutine dans le long métrage Le Mage du Kremlin d’Olivier Assayas, Jake Friedken tente de décrocher les louanges du New York Times quand son frère, foireux et joueur, réapparaît en ville. Campé par Jason Bateman (Arrested Development, Juno, In the Air…), Vince a une solide dette à éponger et ses créanciers décérébrés n’ont pas du tout envie de rigoler. Pour sauver la vie de son frangin, Jake devra calmer ses violents usuriers, franchir les limites de la légalité et mettre en péril tout ce qu’il a bâti.

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Créée par Zach Baylin (La Méthode Williams, Creed III, Gran Turismo) et Kate Susman, Black Rabbit est avant tout une histoire de famille et explore les relations fraternelles avec deux questions qui reviennent incessamment sur le tapis: qu’est-on prêt à accepter de son frère et jusqu’où peut-on aller pour le protéger? Plongée dans la vie nocturne new-yorkaise des gens friqués et de ceux qui essaient de le devenir, Black Rabbit ne brosse pas un portrait fort reluisant de la gent masculine et interroge la quête de succès tout en faisant ressortir les secrets et les traumatismes enfouis.

La série, qui supporte bien le binge watching, sonne les retrouvailles pour l’équipe d’Ozark (Bateman a, tout comme Laura Linney, réalisé deux épisodes) et se distingue par une BO indé aux petits oignons (Amyl and the Sniffers, Fontaines D.C., Pixies, Black Rebel Motorcycle Club, Nirvana, Interpol, Strokes…). En découle un divertissement intense, claustrophobe et assez violent. Un programme rythmé par les mauvais choix de ses héros qui rappelle un peu le Uncut Gems des frères Safdie. Le tandem Law/Bateman fonctionne plutôt bien mais Black Rabbit souffre de ne pas davantage approfondir ses personnages secondaires. Il en avait pourtant le temps avec ses huit épisodes d’une heure.

Autre série à découvrir

Infidèles

Une série de Sara Johnsen. Avec Frida Gustavsson, Gustav Lindh, August Wittgenstein. 6 épisodes de 45 minutes. Disponible à partir du 18/9 sur arte.tv et diffusé le 25/9 à 20h55 sur Arte.

La cote de Focus: 4/5


© Johan Paulin / SVT

Alors qu’il se porte au chevet d’une vieille connaissance internée après une tentative de suicide, un cinéaste au crépuscule de sa carrière repense à leur étrange relation et se confronte à leur liaison. Comédienne de théâtre, Marianne était la femme de son ami d’enfance Markus et leur fille Isabelle lui vouait une vive affection. D’après Ingmar Bergman, Infidèles est inspiré d’un épisode autobiographique qui (difficile d’en douter) a terriblement fait souffrir toutes les personnes impliquées. Déjà adapté au cinéma par Liv Ullmann qui fut son actrice fétiche et… sa compagne (Bergman n’avait pas souhaité mettre lui-même en scène le scénario bien qu’il ait été très attentif à la mise en place du projet) et présenté au festival de Cannes en 2000, Infidèles est cette fois décliné sous la forme d’une mini-série sobrement et brillamment mise en scène par Tomas Alfredson (La Taupe). Porté par un casting impeccable au rang duquel figurent entre autres Gustav Lindh (The Northman) et Frida Gustavsson (Vikings: Valhalla), Infidèles explore la convoitise, les jeux de séduction, la trahison et les illusions de la passion. Fort, captivant et malsain

J.B.

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