
Michelle Williams en incurable qui explore ses désirs sexuels dans Dying for sex et un docu sur l’affaire Bertrand Cantat: nos 2 séries de la semaine
Dying for Sex sur Disney+, où Molly, condamnée par un cancer, explore le spectre de ses désirs sexuels, et un documentaire qui revient sur le Cas Cantat: nos deux séries de la semaine.
Dying for Sex
Disponible sur Disney+.
Une série d’Elizabeth Meriwether et Kim Rosenstock. Avec Michelle Williams, Jenny Slate, Rob Delaney. 8 épisodes de 60 minutes.
La cote de Focus: 3,5/5
«Il est temps de se découvrir.» En 2015, l’Américaine Molly Kochan est rattrapée par la maladie qu’elle a une première fois vaincue quatre ans plus tôt. On lui diagnostique en effet un cancer du sein métastatique de stade IV, un mal incurable qui lui laisse tout au plus cinq années à vivre. Elle décide alors qu’elle n’a plus de temps à perdre, tourne le dos à un mariage qui ne la satisfait pas et entame un véritable parcours initiatique afin d’explorer sans réserve tout le spectre de ses désirs sexuels. Tandis qu’elle multiplie les expériences en quête de plaisir et de cette vibration si particulière qui fait que l’on se sent pleinement vivant, elle comprend qu’elle est aussi, et peut-être surtout, occupée à découvrir qui elle est vraiment. C’est ce qu’elle raconte, dans la foulée, dans un podcast intitulé Dying for Sex, où elle discute à bâtons rompus de sa vie intime avec sa meilleure amie, aussi allumée que dévouée, l’actrice et présentatrice Nikki Boyer. C’est ce podcast, téléchargé des millions de fois depuis sa première diffusion en 2020, qui sert aujourd’hui de base à la minisérie en huit épisodes du même nom qui nous occupe.
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Cocréée par Elizabeth Meriwether (la série New Girl avec Zooey Deschanel) et disponible sur la plateforme Disney+, Dying for Sex caste les impeccables Michelle Williams (les films Wendy and Lucy, Blue Valentine, My Week with Marilyn) et Jenny Slate (les séries House of Lies et Parks and Recreation) dans les rôles de Molly et Nikki. Leur amitié est la pierre angulaire d’une série qui a le bon goût de ne pas choisir entre le drame et la comédie. Brillamment dialoguée, elle affiche un franc-parler salutaire, et une sincérité souvent désarmante, afin de s’inscrire, sans fausse pudeur ni tabous, dans un rapport essentiellement positif, joyeux et décomplexé à la sexualité, qui va parfois jusqu’à rappeler l’esprit et la liberté d’un Shortbus (2006), le formidable long métrage de John Cameron Mitchell. Entre le rire et les larmes, Dying for Sex réussit un singulier portrait de femmes. A noter également la présence à l’écran de la trop rare Sissy Spacek (Carrie au bal du diable) en mère rongée par la culpabilité.
N.C.
De rockstar à tueur. Le cas Cantat
Disponible sur Netflix.
Une série documentaire d’Anne-Sophie Jahn, Nicolas Lartigue, Zoé de Bussierre et Karine Dusfour. 3 épisodes de 40 minutes.
La cote de Focus: 2,5/5
Le 1er aout 2003, quelques jours après une dispute d’une extrême violence avec son compagnon Bertrand Cantat dans une chambre d’hôtel de Vilnius, en Lituanie, Marie Trintignant décède de ses blessures. Meurtre? Accident? Engueulade qui a mal tourné? Les questions se bousculent. Que s’est-il passé entre trois et cinq heures du matin? Le couple était-il sous l’emprise de l’alcool ou de la drogue?
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Nourri par de nombreuses images d’archives, des extraits de journaux télévisés et de talk-shows, des interviews de proches et d’officiels (Lio, Bernie Bonvoisin, Richard Kolinka mais aussi le procureur lituanien en charge de l’affaire, le juge d’application des peines, l’ancien tourneur de Noir Désir, le gênant Pascal Nègre ou une jeune fille au pair), De Rockstar à tueur retrace les dessous de l’affaire. Un peu en mode TF1, zoomant sur des visages, revenant sans cesse sur une même image pour renforcer ses effets et utilisant entre autres fils rouges une de ses propres réalisatrices (Anne-Sophie Jahn), la série documentaire en trois épisodes raconte un homme jaloux, possessif, manipulateur et violent. Elle évoque le traitement médiatique du féminicide à l’ère pré-MeToo et se demande ce qui a changé. Elle a surtout le mérite de rappeler que la passion, si tant est qu’elle explique, n’excuse rien.
J.B.
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