Critique | Séries

Chief of War: la série portée par Jason Momoa sur l’histoire de Hawaï

Jason Momoa est à la fois acteur principal, producteur exécutif et cocréateur de la série Chief of War.
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Cocréée par Jason Momoa, la série Chief of War retrace l’histoire de l’unification et de la colonisation de l’île de Hawaï.

Chief of War

Disponible sur APPLE TV+

Une série créée par Jason Momoa et Thomas Pa’a Sibbett. Avec Jason Momoa, Temuera Morrison, Luciane Buchanan. 9 épisodes de 50 à 60 minutes.

La cote de Focus: 2,5/5

A première vue, Chief of War ressemble à un énième blockbuster historico-guerrier à la reconstitution soignée et au budget pharaonique. Pourtant, il s’agit en réalité d’un show très intime pour Jason Momoa, acteur principal, producteur exécutif et cocréateur du projet. D’origine hawaïenne, née à Honolulu, la superstar d’Aquaman désirait raconter l’histoire de l’unification et de la colonisation de son île natale, le tout tourné entièrement en langue hawaïenne.

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Comment expliquer que le résultat soit aussi générique? Dès le premier épisode, la série assomme le spectateur avec de longs dialogues poussifs et cérémonieux sur l’avènement d’une prophétie et la naissance d’un nouveau chef voué à guider le peuple. La culture hawaïenne, pourtant inédite sur le petit écran, ne semble être qu’une fine couche de vernis au-dessus d’un récit qui en évoque beaucoup d’autres –Danse avec les loups, Braveheart et même Avatar– tandis que les scènes de bataille rappellent l’esthétique viriliste des films de Zack Snyder, l’ampleur en moins.

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Autres séries à découvrir

Cry Wolf

Une série de Maja Jul Larsen.

Avec Bjarne Henriksen, Flora Ofelia Hofmann Lindahl, Christine Albeck Borge. 8 épisodes de 55 minutes. Sur Arte à partir du 7 août à 21h, déjà disponible sur arte.tv.

La cote de Focus: 3,5/5

La plupart ont écrit: «l’école, c’est nul. YouTube, c’est cool.» Mais à l’occasion d’une rédaction sur le thème «Un jour dans ma vie», Holly, 14 ans, dépeint un quotidien bien plus sombre et raconte les violences de son beau-père. Son professeur réagit immédiatement et contacte les services compétents. Assistant social atypique et amateur de metal en voiture, Lars Madsen est chargé de démêler l’affaire. Après avoir entendu l’adolescente tétanisée par la situation, puis son jeune frère dont le bras est dans le plâtre et qui souffre de troubles du langage et porte sans cesse un masque de monstre, il contacte leur mère qui réfute vivement les accusations de sa progéniture. Pas convaincu par ses explications, Lars recommande l’éloignement et le placement des enfants.

Simon est-il un homme violent? A-t-il vraiment attrapé Holly par le bras et jetée contre une étagère? Les propos de la gamine sont-ils fiables? N’essaie-t-elle pas, jalouse, de briser le couple pour accaparer l’attention et l’amour de sa mère? Créée par Maja Jul Larsen (scénariste sur The Ambassador, Les Héritiers et Borgen), Cry Wolf retrace l’enquête censée le déterminer et sème un peu plus le trouble à chaque épisode. Portée par un casting en tous points remarquable et des acteurs confondants de réalisme, à commencer par Bjarne Henriksen (The Killing, Borgen) dans la peau de l’assistant social, cette fiction danoise questionne avec beaucoup d’à-propos les violences intrafamiliales et met en lumière les non-dits, les tiraillements intimes, les conflits de loyauté, le chantage affectif et le fonctionnement des autorités à l’œuvre dans ce genre de dossier. Une fiction qui n’est pas sans rappeler la formidable série Querer, dont elle déplace à hauteur de gosse le curseur. Avec en filigrane une question: jusqu’à quel point la parole d’un enfant est-elle fiable?

Liv

Disponible sur arte.tv.

Une série de Kristine Berg et Arne Berggren. Avec Charlotte Grundt, Jesper Malm, Hanne Mathisen Haga. 5 saisons de 5 épisodes (25x30mn).

La cote de Focus: 3,5

Brillante chirurgienne cardiaque, Ingrid, mère de deux enfants, décide de mettre sa carrière entre parenthèses pour rédiger une thèse et passer du temps en famille. Mais son départ de l’hôpital de Tromso fondé par son père (un riche industriel pharmaceutique) cache une bien plus triste vérité. La quadragénaire vient de se voir diagnostiquer une tumeur cérébrale. Secrets, non-dits, disputes autour de l’héritage familial et histoires d’amour tourmentées… Cette série norvégienne tient autant du portrait de femme que de la saga familiale. Car le patriarche, méchamment contrarié, décide de couper les cordons de la bourse à toute la famille. En ce compris les deux frères d’Ingrid: Henrik, pilote d’hélicoptère urgentiste coureur de jupons, et Tobias, pasteur endetté… En cinq saisons et 25 épisodes d’une trentaine de minutes sobrement interprétés et nettement moins anecdotiques qu’il y paraît, Liv tient à la fois du soap opera et de la série en milieu hospitalier, mais avec l’esprit nordique et en jouant la carte du réalisme et de l’intimité.

J.B.

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