23 ans après Mission Cléopâtre, Alain Chabat retrouve Astérix avec une série Netflix à l’humour ultraréférencé

Astérix arrive sur Netflix dans une série animée pilotée par Alain Chabat. Avalanche de jeux de mots et casting voix cinq étoiles au programme.

Tout le monde a des marottes. Des grandes lubies et des petites obsessions. Même cet esprit bordélique, bouillonnant et farfelu d’Alain Chabat, fasciné depuis l’enfance par un peuple d’irréductibles Gaulois. Il y a 23 ans, l’ancien Nul signait avec Mission Cléopâtre l’une des plus rythmées, riches et désopilantes comédies française de ce siècle. Le genre de film dont les répliques sont devenues cultes (intégrant le langage quotidien) et dont l’humour continue de faire mouche. Celle qui a piqué Astérix et Obélix dans la série animée qui débarque sur Netflix va secouer l’ensemble du village. Coécrit avec Benoit Oullion, qui bosse avec Alain Chabat sur le Burger Quiz, jeu le plus allumé du paysage audiovisuel français, et animé par le studio toulousain TAT à qui l’on doit notamment Les As de la jungle, Le Combat des chefs adapte non sans prendre ses libertés le septième volume de leurs aventures.

Dans cette série en cinq épisodes d’une petite demi-heure, Abraracourcix doit affronter le chef d’un village gallo-romain voisin mais surtout le vaincre pour éviter que le village tombe aux mains de l’envahisseur. On découvre aussi comment Obélix est tombé dans la potion magique, comment Panoramix en a trouvé la recette, puis l’a oubliée à cause d’un menhir volant. Avec ses jeux de mots balancés à une cadence effrénée, l’humour ultraréférencé qu’on lui connaît (de la pop culture à l’actualité) et un casting de voix cinq étoiles (Gilles Lellouche en Obélix, Laurent Lafitte en César, Thierry Lhermitte en Panoramix, Anaïs Demoustier en Metadata ou encore Fred Testot en Fastanfurious…), Chabat réussit plutôt bien son pari. S’il est troublant de l’entendre lui, le César de Mission Cléopâtre, qui prête son timbre à Astérix et si les dessins sont plus pop (parfois psychédéliques) que poétiques, Le Combat des chefs n’en est pas moins un divertissement rassembleur et efficace.