Titre - Obi-Wan Kenobi
Genre - Science-fiction
Réalisateur-trice - Deborah Chow
Quand et où - Disponible sur Disney+
Casting - Avec Ewan McGregor, Moses Ingram, Rupert Friend
Le retour d’Ewan McGregor en Obi-Wan Kenobi était très attendu. Malgré ses palpitations nostalgiques, l’aventure manque paradoxalement de force.
Sur foi des deux premiers épisodes mis en ligne par Disney+ -avant les suivants déposés à un rythme hebdomadaire-, la série qui porte en héros retraité Obi-Wan Kenobi diffuse une nostalgie à gros bouillons. Elle réalise, certes, un fan service impeccable, recyclant quelques topos propres à la saga de George Lucas, mais ne parvient pas à esquisser le début d’un enjeu narratif et symbolique de la taille des deux premières trilogies dont le personnage est censé être un trait d’union. Structurellement, Obi-Wan Kenobi suit les formes initiées par Mandalorian: un retour au format télé des années 80, un divertissement épique dont l’intrigue principale, sous forme de quête (ici, la protection de la descendance Skywalker), est déclinée en épisodes portant chacun leur arche, leurs guest stars et leurs résolutions propres. En termes de qualité, Obi-Wan Kenobi est plus proche du Livre de Boba Fett, tant elle délaisse la crédibilité de son récit, même SF, au profit des nombreux effets de sidération que lui permet la pléthore de personnages Star Wars à recycler ou inaugurer.
Reprise de service
Lorsque nous retrouvons Obi-Wan sur Tatooine, là où La Revanche des Sith l’avait laissé, il vit en reclus dans une grotte et s’efforce de conserver l’anonymat. Il travaille dans une usine en plein air et veille, à distance, sur la sécurité de Luke Skywalker. L’irruption des Inquisiteurs, ex-Jedis séduits par le Côté Obscur et pourchassant jusqu’aux confins de la galaxie les membres de cet ordre ancien, ainsi que des mauvaises nouvelles d’Aldérande, vont forcer le barbu cendré à reprendre du service, même à reculons. Outre des émotions régressives et des actions plus ou moins bien rythmées, la minisérie introduit d’emblée de nouveaux personnages dans le trombinoscope. Moses Ingram (révélée par son rôle de Jolene dans The Queen’s Gambit) prête son austérité à contre-emploi à Reva Sevander, alias Troisième Sœur, Inquisitrice qui entend user de tous les moyens, y compris la trahison des siens, pour capturer Obi-Wan et gagner les faveurs du redoutable Dark Vador. À ce stade, la révélation du retour d’Hayden Christensen sous les traits mutilés et casqués du papa de Luke et Leia Skywalker, n’a rien d’un spoiler, tant Disney a distillé la nouvelle avec moult teasers des coulisses. L’heure de la revanche a-t-elle sonné pour Vador, après sa défaite sur les rives en fusion de Mustafar face à son maître? Difficile de le prévoir, tant les deux premiers épisodes prennent un malin plaisir à jouer le contre-pied de la bande-annonce, à retarder les échéances et enchaîner les trous dans un script enfantin qui multiplie les incohérences.
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