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La sélection TV du 15 au 21 février: plongées dans le monde des castings hollywoodiens et dans l’espionnage atomique
A la télévision cette semaine: Bonnie Timmermann, prêteresse des castings et découvreuse de stars hollywoodiennes, les espions nucléaires Julius et Ethel Rosenberg, des amoureux du side-car et un village ukrainien séquestré pendant un mois par l’armée russe.
Bonnie: la reine des castings à Hollywood
Dimanche 16 février à 23.10 sur Arte
Documentaire de Simon Wallon.
4/5
«Son talent pour repérer les gens reste un mystère pour moi, commente Sigourney Weaver. Elle a un œil et un instinct infaillibles.(…) Une fois lancée, elle est comme un missile à tête chercheuse.» Née à Manhattan, fille d’une chanteuse d’opéra («la personne la plus douce et gentille au monde») et d’un dur à cuire arrivé boxeur aux Etats-Unis qui adorait le cinéma et se rêvait découvreur de talents, Bonnie Timmermann est devenu la reine des castings à Hollywood.
Le métier d’un directeur de casting est de proposer des acteurs pour les différents rôles d’un film, d’organiser les essais et de conclure les contrats. Il passe au crible la multitude de comédiens et de comédiennes sur le marché et procède à un repérage préliminaire destiné aux metteurs en scène. Le directeur de casting doit connaitre les interprètes du moment. Il va voir des pièces de théâtre et des films en tout genre. Ajoute même parfois une dimension aux personnages que le réalisateur n’avait pas forcément entrevue.
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Bonnie Timmermann qui n’a pas terminé ses secondaires et a commencé sa carrière pour des clopinettes au Phoenix Theatre a un don incroyable pour dénicher les talents. C’est elle qui a trouvé le jeune tandem Patrick Swayze/Jennifer Grey pour Dirty Dancing. Qui a proposé Ralph Macchio pour Karate Kid. Et qui a découvert Sean Penn. «Ils étaient quatre dans la salle et il était tout maigre (…) Tellement vrai, beau et à fleur de peau.» C’est elle encore qui a ouvert les portes de Hollywood à Natalie Portman et à Liam Neeson.
Les pièces sur lesquelles elle travaillait étant télévisées, Timmermann a rapidement été sollicitée par Francis Ford Coppola et le producteur Fred Roos. Puis aussi surtout par Michael Mann qui l’a embauchée pour le casting de la série Miami Vice. Si Deux Flics à Miami a changé le visage de la télévision, Bonnie a pu y faire émerger une foule d’acteurs souvent exclus du petit écran en raison de leurs origines sociales ou ethniques afin de montrer le vrai visage des rues de la ville. Bruce Willis, John Turturro, Laurence Fishburne, Steve Buscemi, Bill Paxton, Wesley Snipes, Helena Bonham Carter, Annettte Bening, Chris Rock, Julia Roberts… Mais aussi Willie Nelson, Frank Zappa, Little Richard, Miles Davis ou encore Leonard Cohen qui a été l’un de ses premiers amoureux ont tous figuré au générique.
Rythmé par un entretien exclusif avec Timmermann, de nombreux extraits de films et d’interviews, le savoureux documentaire de Simon Wallon dégage un charme tout particulier grâce à ses très nombreux bouts de casting. Comme celui de Kate Winslet qui auditionne (sans succès) pour Heat ou de Viggo Mortensen qui rechigne à répondre à ses questions. Portrait d’une femme qui n’abdique jamais («j’insiste encore et encore jusqu’à ce qu’on ait envie de m’assommer avec une poêle») et plongée rare dans les coulisses d’Hollywood.
Les Epoux Rosenberg: des espions au cœur de l’Amérique
Samedi 15 février à 20.30 sur La Trois
Documentaire de Julia Bracher.
4/5
Stupeurs et tremblements. En 1949, les Etats-Unis découvrent que l’URSS possède la bombe atomique. Les Rouges deviennent les nouveaux ennemis et le FBI se lance dans une chasse aux espions.
Julius et Ethel Rosenberg, un homme à la moustache sombre et sa femme au sourire triste, sont arrêtés suite au témoignage du frère de cette dernière. Les Rosenberg sont accusés d’avoir comploté au profit de l’URSS et d’avoir livré les secrets de la bombe atomique. Mais sont-ils au cœur d’une querelle familiale, des traîtres du nucléaire ou les victimes d’une chasse aux sorcières?
Julius et Ethel ont grandi dans l’East Side où la misère est le lot de tous. Leurs familles viennent d’Europe de l’Est. Ils sont convaincus que le communisme sauvera le monde et ont la carte du parti. Passent leur temps dans les meetings et aux projections de films de propagande. Mais que faire quand les Nazis se mettent à exterminer les Juifs et à envahir les pays dont ils sont originaires? Les Epoux Rosenberg revient sur leur rencontre et raconte leur destin tragique. Le tout illustré par des archives soigneusement choisies, des images en noir et blanc d’un New York disparu, des dessins et des séquences à Los Alamos où ont été entamées les recherches sur l’arme la plus puissante du monde. Passionnant.
Enfermés par les Russes, Yahidne 2022
Mardi 18 février à 22.30 sur Arte
Documentaire de Roman Blazhan.
3,5/5
En mars 2022, alors qu’elles occupaient le village de Yahidne dans le nord de l’Ukraine, les troupes russes ont installé leur quartier général dans une école et retenu tous les habitants dans son sous-sol de 198 mètres carrés. Près de 400 personnes, dont 77 enfants, âgées d’un mois un demi à 93 ans, sont restées enfermées pendant 27 jours dans des conditions abominables jusqu’au retrait de l’occupant.
«On vivait comme des taupes», dit l’une. «On aurait tous pu finir dans une fosse commune», commente l’autre. Olha, 51 ans, y a tenu un journal intime pour ne rien oublier. Un journal dont elle lit des extraits dans un récit terrifiant complété par ses concitoyens. Tous racontent la promiscuité et l’horreur. Le manque d’eau et de nourriture. L’obscurité permanente. Mais aussi les cadavres restés à leurs côtés, stockés dans un coin parce que les Russes dans toute leur cruauté ne voulaient pas les évacuer. Valerivna a prétendu être une sorcière et jeter des sorts pour obtenir du pain des geôliers. «Mourir d’une balle, c’est dommage. De faim, ce n’est pas mieux.»
Love and Crashes
Mardi 18 février à 20.30 sur Be 1
Documentaire de Lucile Chaufour.
2,5/5
Jadis véhicule utilitaire pour qui n’avait pas les moyens de s’offrir une voiture, même d’occasion, le side-car s’est mis avec le temps à séduire une autre catégorie de conducteurs motivés par l’aspect sportif et l’envie de rouler différemment. Technique et sensualité… Dans Love and Crashes, Lucile Chaufour (Violent Days, East Punk Memories) s’intéresse au monde étrange des side-cars de course. Au ballet, à la symbiose et à l’osmose entre un pilote et son passager.
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A la savante alliance entre le contrôle et la spontanéité, le physique et le mental, la vitesse et la prudence. Dix minutes de remplissage de paperasse pour commencer. Ca secoue. C’est brouillon. Ca papote et ça rigole beaucoup aussi. Avec très peu d’images de piste et de course… Tourné dans le cadre du circuit de Chimay, Love and Crashes questionne l’amour et la confiance sur fond de passion pour les sports mécaniques. Tout ça ne ne vaut pas Se Cracher pour exister, le documentaire de Julien Henry sur le speedway à Comines-Warneton.
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