La sélection télé du 5 au 11 juillet: suprémacisme blanc, Tina Turner, Mohamed Ali et le Tour de France

Enquêteur, agent infiltré, journaliste, politologue, sociologue, etc., évoquent le suprémacisme blanc dans un docu choc.

A la télévision cette semaine: un docu sur la haine blanche, un portrait de Tina Turner, le début de la Grande Boucle et une série sur un vrai casse autour d’un combat de boxe.

La Haine blanche

Mardi 8 juillet à 21.00 sur Arte

Documentaire en trois parties de Dirk Laabs.

3,5/5

«Le suprémacisme est un cancer. Et il se métastase. Il grossit. Désormais, ces gens se réunissent. Ils ont créé un mouvement. Ce qui se passe aux Etats-Unis et ce qui se passe sur les autres continents, tout ça a une cohérence. Ils travaillent tous ensemble pour changer les choses.» La menace du terrorisme d’extrême droite est en train de s’accroître aux quatre coins de la planète. Des jeunes assassinent régulièrement en son nom et s’ils agissent souvent seuls, ils appartiennent à un glaçant mouvement mondial. Internet a évidemment joué un rôle prépondérant et carrément décisif dans le phénomène en fédérant ceux qui se sentaient abandonnés, en exploitant leur désarroi et en rapprochant les cinglés. Propagande, mensonges et théories du complot pullulent sur le Web. Et le geste se joint de plus en plus souvent à la parole.

Qu’on le veuille ou non, le retour du terrorisme en Occident, depuis trois décennies, est aussi celui du suprémacisme blanc. Nourri par des spécialistes du terrorisme (enquêteur, agent infiltré, journaliste, politologue, sociologue et autre expert des extrêmes), une survivante d’attentat, un néonazi repenti et des familles de victimes, le documentaire en trois parties de Dirk Laabs décortique l’implacable mécanique de la haine raciale. De Buffalo, dans l’état de New York, où un gamin de 18 ans a tué dix personnes en se filmant dans un supermarché, à Oslo où l’extrémiste de droite Anders Breivik a décimé un camp d’été de la Jeunesse travailliste à qui il reprochait de faire le lit du multiculturalisme, La Haine blanche cherche les racines de cette vague mondiale et souvent numérique qui se propage aujourd’hui sans contact direct, épingle comment les propos de Donald Trump résonnent avec ces actes terrifiants (lors de son premier mandat, la violence d’extrême droite a grimpé en flèche, jamais un président américain n’avait entretenu de tels lien avec les extrémistes blancs) et évoque ce jeune noir qui, à Nashville, a tué au nom de la suprématie blanche. Le deuxième épisode de la série documentaire se penche plus spécifiquement sur la radicalisation des militaires. Beaucoup de vétérans et d’anciens soldats garnissent les rangs de cette haine raciale. Des figures d’extrême droite russes combattent aux côtés de l’Ukraine et le Brésil compte plus de militaires que de femmes à des postes clés. Tandis que le troisième volet, plus réjouissant, montre comment la résistance s’organise aussi bien dans les services de contre-terrorisme que dans la société civile. Un documentaire éclairant et plus que jamais nécessaire.

Tina

Dimanche 6 juillet à 22.45 sur Arte

Documentaire de Dan Lindsay et T.J. Martin.

3,5/5

© Sygma via Getty Images

Elle n’a pas eu la vie qu’elle désirait et pour rien au monde, elle ne voudrait revivre ce qu’elle a traversé. Tina Turner a beau avoir secoué le monde de la soul et du rock, avoir appris à danser à Mick Jagger et marqué à jamais de son empreinte l’histoire tumultueuse de la musique, elle est restée pendant seize ans sous le joug d’un homme (Ike Turner) qui la rendait malheureuse. Un homme violent, physiquement, qui lui a ouvert les portes du paradis et lui a fait vivre l’enfer… Dan Lindsay et T.J. Martin brossent le portrait d’une tornade en mini jupe, sensuelle, sexuelle, synonyme de sauvagerie et de sophistication. Une artiste incroyable qui a à la fois incarné l’indépendance, le courage et la rage de vaincre.

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Modeste fille d’ouvriers agricoles (elle a travaillé dans les champs de coton et a été abandonnée par ses parents à l’adolescence), Tina Turner raconte ses débuts, sa carrière. Mais aussi les coups, les viols… Le moment où tout a basculé et où la torture a commencé. Née Anna Mae Bullock mais baptisée Tina par celui qui deviendra son mari et son bourreau (une analogie avec Sheena, reine de la jungle et personnage de comics pour lequel il a un faible), la chanteuse était battue à 23 ans, avait de la peine pour lui et continuait à tout faire pour l’aider à arriver en tête des charts. Basé sur d’incroyables images d’archives, des extraits de concerts, des interviews de la principale intéressée, quelques propos de proches et de biographes, d’Oprah Winfrey et Angela Bassett, Tina retrace le parcours chahuté d’une femme incroyablement forte que la vie n’a pas ménagé. Simply the best…

Tour de France

Samedi 5 juillet à 13.35 sur La Une

Course cycliste.

© Getty Images

Qui, à part peut-être lui-même, un excès de confiance ou une vilaine chute (ce qui ne l’a pas empêché en mars dernier de remporter les Strade Bianche) peut battre Tadej Pogacar sur le Tour de France? Qui est à même de priver le Slovène d’un quatrième succès final sur la Grande Boucle? Poser la question, c’est un peu y répondre. Depuis le début de la saison, l’incontestable numéro 1 mondial a remporté les deux courses par étapes auxquelles il a participé (UAE Tour, Critérium du Dauphiné) et quatre des sept classiques auxquelles il a pris part.

Son plus mauvais résultat restant une troisième place à Milan-San Remo. Si Jonas Vingegaard est à première vue son plus dangereux concurrent, la Belgique tiendra évidemment à l’œil les performances de Remco Evenepoel qui pourrait déjà se montrer bien heureux de monter sur le podium comme l’an dernier. Avec Tim Merlier, Jasper Philipsen, Wout van Aert, Thibau Nys, Arnaud De Lie ou encore l’invité de dernière minute Jordi Meeus, les chances de victoires d’étape ne devraient pas manquer.

Fight Night: the Million Dollar Heist

Samedi 5 juillet à 20.30 sur Be Séries

De Shaye Ogbonna Avec Kevin Hart, Samuel L. Jackson, Don Cheadle et Taraji P. Henson. Huit épisodes de 50 minutes.

3,5/5

Série «basée sur des putains de saloperies qui sont vraiment arrivées», Fight Night raconte l’un des casses les plus improbables de l’histoire. Le 26 octobre 1970, alors que Mohamed Ali effectue son grand retour sur les rings à Atlanta après avoir purgé une lourde suspension pour avoir refusé de servir dans l’armée américaine au Vietnam, une after-party organisée dans une résidence privée allait tourner en énorme braquage. Les victimes? Certaines des mafieux noirs les plus redoutables du pays. Le magot? Estimé à minimum un million de dollars.

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Swag ultime, esprit à la Jackie Brown (il y a même Samuel L. Jackson dedans), split screen et musique du tonnerre… Le créateur de Jumpmen et scénariste (Lowlife, God’s Country, The Penguin…) Shaye Ogbonna retrace cette invraisemblable histoire en suivant à la fois le bookmakeur organisateur de la soirée, des malfrats qui ne savaient pas où ils mettaient les pieds et le flic catapulté garde du corps de Mohamed Ali chargé d’enquêter sur l’affaire. Une série vintage teintée d’humour et très Blaxploitation.

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