La sélection télé du 3 au 9 mai: regards féminins sur le conflit israélo-palestinien, genèse de King Kong, soirée Spielberg et finale de la Coupe de Belgique

Fragments de guerre, un regard au féminin sur le conflit israélo-palestinien.
Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

A la télé cette semaine, la guerre au féminin, FC Bruges-Anderlecht pour un trophée, un docu sur King Kong et trois autres autour de Steven Spielberg.

Fragments de guerre

Jeudi 8 mai à 22.00 sur La Une
Documentaire de Solène Chalvon-Fioriti.
3,5/5

Certains n’y voient qu’une funeste et sanglante continuation du conflit israélo-palestinien. D’autres un véritable point de rupture. Le 7 octobre 2023, en excluant les assaillants du décompte, 1.200 personnes, dont une grande majorité de civils, sont mortes suite aux attaques du Hamas sur le sol israélien. Et parmi elles 300 Israéliennes. Le mouvement islamiste revendique ouvertement l’assassinat de femmes non armées. Sous prétexte qu’elles font le service militaire obligatoire, elles sont vues comme des soldates et leurs corps devient une prise de guerre. La riposte implacable et aveugle sur Gaza aurait fait plus de 47.000 morts selon l’ONU. En majorité des civils à nouveau…
Le documentaire de Solène Chalvon-Fioriti, reporter de guerre humaniste «libérée du scoop», raconte comment les conflits armés exacerbent la domination masculine. Comment les femmes et les enfants deviennent des éléments de la propagande militaire. Des symboles pour la cause. La réalisatrice française a saisi les témoignages de plusieurs d’entre elles. Qu’elles subissent la guerre, la défient ou l’alimentent. De toutes façons autrement que les hommes.
Il y a Nissan Aila, sept ans, à Deir el-Balah. Fille d’un docteur et d’une institutrice qui, avec d’autres gosses, saute et danse de joie alors que sont largués des colis humanitaire. Mais aussi sa tante, journaliste, devenue veuve pendant la guerre. «Résister, ça ne veut pas nécessairement dire porter une arme ou se battre contre l’occupant. Ca signifie aussi tenir le coup mentalement dans ces conditions.» Cette frousse constante, cet état d’alerte permanent… D’après l’Unicef, plus de 14.000 enfants ont été tués depuis le début de l’offensive israélienne à Gaza. Fragments de guerre s’en va ensuite en Cisjordanie. Une autre terre palestinienne meurtrie par la violence des hommes et parfois celle des femmes.
A Hébron Al-Khalil, Lama Khatar est une activiste de 48 ans proche du Hamas. «J’utilise le terme occupation parce que si je prononce le mot Israel, je légitime son existence. Ce qui est hors de question pour moi, revendique-t-elle fièrement. Chaque Palestinien qui a des sentiments nationaux purs et qui souhaite la liberté est fier de la bataille du 7 octobre.» Les attaques ont beau avoir tué des civils, des femmes et des enfants, elle considère que toute la société israélienne est militaire. «Soit ce sont des soldats, soit des réservistes, soit des colons… Ils contrôlent une partie de notre patrimoine. Notre mosquée.»

«Contrairement aux idées reçues, les femmes ne veulent pas toujours la paix.»

Contrairement aux idées reçues, les femmes ne veulent pas toujours la paix. Elles sont le fruit de leur environnement. «La haine que nos familles suscitent chez l’occupant nous honore, poursuit-elle. Elle est notre plus grande médaille.»
Fragments de guerre raconte aussi Safiya al Bibissi, 37 ans, ambulancière à Tulkarem et les femmes qui accouchent en refusant de passer la nuit à l’hôpital de peur qu’il soit la cible d’attaque. Fragments de guerre sera suivi de Femmes du 7 octobre cette fois nourri par une vision féminine israélienne des événements. Les deux versants terrifiants d’une même histoire.

Soirée spéciale Steven Spielberg

Dimanche 4 mai à partir de 20.05 sur Arte

© Getty Images for AFI

Début du mois d’avril, à Las Vegas, lors du CinemaCon, la plus grande convention mondiale pour les exploitants et les propriétaires de salles de cinéma, le président de la distribution nationale chez Universal Pictures Jim Orr annonçait que Steven Spielberg était actuellement en tournage. Qu’il bossait sur un retour dans la forme et l’esprit à ses plus grands classiques.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Un long métrage encore sans titre qui devrait sortir en juin 2026 et devrait être un blockbuster de science-fiction. En ce premier dimanche de mai, Arte propose une soirée spéciale, un film et trois documentaires pour célébrer le réalisateur de Duel, des Indiana Jones et de La Liste de Schindler. Outre Pentagon Papers, thriller sur le pouvoir de la presse qui raconte les efforts du gouvernement Nixon pour interdire la publication de dossiers secret défense concernant la guerre du Vietnam, la chaîne franco-allemande propose un portrait du cinéaste (Steven Spielberg, l’homme et l’enfant) mais aussi des docus consacrés à deux de ses films les plus célèbres. Un Succès monstre qui revient sur le tournage épique des Dents de la mer et Un Blockbuster Intime qui se penche sur le cas d’E.T. qui a révolutionné le cinéma de science-fiction.

FC Bruges-Anderlecht

Dimanche 4 mai à 18.00 sur Club RTL
Finale de la Coupe de Belgique

© Getty Images

Après avoir mis la pression sur l’Union Saint-Gilloise dans la lutte pour le titre en s’imposant jeudi contre La Gantoise (4-1), le FC Bruges retrouve ce dimanche 4 mai un autre club bruxellois en finale de la Coupe de Belgique. Son ennemi juré depuis quelques années: le Sporting d’Anderlecht. C’est la quatrième fois, la première depuis 2015 (victoire 2-1 des Flandriens sur but de Rafaelov dans les arrêts de jeu), que les Blauw en Zwart et les Mauves se rencontreront à ce stade de la compétition.

Lors de la première, en 1977, le Club l’avait emporté sur le fil après avoir été mené 1 but à 3. Mais lors de la deuxième, en 1994, c’est le Sporting qui avait pris le dessus sur son adversaire grâce à des réalisations de Bruno Versavel et Luc Nilis. Les Bruxellois, qui restent sur trois succès et un partage en championnat contre les seconds couteaux des Playoffs 1, ont-ils de quoi rétablir la balance et faire tomber l’ogre brugeois? Début de réponse sur le coup de 18h en télé sur Club RTL.

King Kong, le cœur des ténèbres

Mercredi 7 mai à 22.50 sur Arte
Documentaire de Laurent Herbiet.
3,5/5

Gorille géant à l’âme étrangement humaine, reflet monstrueux de nos cauchemars primitifs, de nos désirs et de notre soif de liberté, King Kong est pour certains le tout premier mythe créé par un médium alors en pleine adolescence: le cinéma. Réalisé par Laurent Herbiet, ancien coscénariste d’Alain Resnais et membre du collectif 50/50 qui essaie de promouvoir l’égalité des femmes et des hommes et la diversité sexuelle et de genre dans le septième art et l’audiovisuel, Le Coeur des ténèbres retrace la naissance du film à succès, triomphe de 1933, en se penchant sur le parcours de ceux et celle qui l’ont créé. Les cinéastes explorateurs Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack.

L’affichage de ce contenu a été bloqué pour respecter vos choix en matière de cookies. Cliquez ici pour régler vos préférences en matière de cookies et afficher le contenu.
Vous pouvez modifier vos choix à tout moment en cliquant sur « Paramètres des cookies » en bas du site.

Mais aussi l’épouse de ce dernier, l’écrivaine Ruth Rose, qui a peaufiné le scénario. Donné au film sa fibre sociale, son ton critique et son érotisme. Un chouette docu plein d’images d’archive pour raconter un film inspiré par le fantastique horrifique et un avion volant au-dessus des buildings de Manhattan. Mais aussi pour retracer son artisanale confection.

Vous avez repéré une erreur ou disposez de plus d’infos? Signalez-le ici

Partner Content