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Tendaberry, à voir en VOD sur Mubi: la vie au fil des saisons à Coney Island

Tendaberry suit pendant un an Dakota (Kota Johan), chanteuse et vendeuse à Coney Island;

Tendaberry, visible sur la plateforme Mubi, dresse le portrait de Dakota, 23 ans, résidente de Coney Island, et offre en passant un autre visage de New York.

Tendaberry

Disponible sur Mubi.

Drame lyrique de Hayley Elizabeth Anderson. Avec Kota Johan, Yuri Pleskun, Janice Dias. 1h59.

La cote de Focus: 3/5



Dakota, 23 ans, travaille dans une épicerie pour payer le loyer et chante dans le métro pour partager son art. Elle vit à Brighton Beach, Coney Island, un autre visage de New York où la vie prend le temps autrement. Dakota est amoureuse de Yuri, un jeune Ukrainien. Ensemble ils arpentent la plage désertée sous un vent glacial, écument les bars miteux, trainent à l’appartement, parlent du présent et du passé, plus difficilement du futur. Quand Yuri rentre en Ukraine pour s’occuper quelques temps de son père malade, ils sont loin d’imaginer qu’une guerre va les séparer. Seule dans la ville froide, Dakota perd pied, son chagrin d’amour prend l’allure d’un deuil quand les nouvelles du front cessent d’arriver. Elle lâche son job, croit perdre son appartement, fait une croix aussi sur une vie rêvée. Au contact de celles et ceux qui restent, ou qui ne sont jamais partis, elle retrouve petit à petit d’autres marques, et les pieds sur terre.

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Avec Tendaberry, son premier long métrage découvert à Sundance, la cinéaste américaine Hayley Elizabeth Anderson livre une œuvre impressionniste, où l’onirique côtoie le documentaire, retraçant un an de la vie de Dakota au rythme des saisons, qui sont comme autant d’humeurs, de l’héroïne comme de sa ville. Le film alterne le quotidien de Dakota et des passages plus expérimentaux, journal intime à la première personne agrégeant des films vidéo et Super 8 ressuscitant le passé du personnage mais aussi d’autres habitants de Coney Island. Les séquences un peu trop longues et répétitives au présent sont allégées par la belle intensité de la jeune comédienne Kota Johan. Les passages plus réflexifs, méditation cinématographique sur le passage du temps et son inscription dans le territoire, relèvent eux par moments d’une certaine forme de grâce.

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