Dans Alice et le Maire, Nicolas Pariser orchestre avec charme la rencontre entre un homme politique fatigué et une jeune philosophe.
Ancien critique passionné de politique, Nicolas Pariser réussit, avec Alice et le Maire, une stimulante comédie inquiète où la parole et l’action croisent le fer sur fond de double crise: intime et démocratique. Soit, au cœur des préoccupations plus ou moins routinières qui agitent les élus de la ville de Lyon, la rencontre étonnante entre son maire, Paul Théraneau (Fabrice Luchini), homme pressé et à court d’inspiration, et une jeune philosophe, Alice Heimann (Anaïs Demoustier), engagée pour le stimuler intellectuellement. D’abord difficile, le dialogue qui se noue entre eux ne va pas manquer de les rapprocher, ébranlant peu à peu les certitudes de l’un et les habitudes de l’autre…
Brillamment écrite et interprétée, cette œuvre atypique qui se revendique ouvertement de l’influence d’Éric Rohmer arpente les coulisses du pouvoir animée d’une espèce de ferveur intranquille. Un petit film au charme fou, bavard certes mais qui n’en fait pas moins la part belle à la suggestion et aux non-dits.