Dans la série belge de haute tenue Ceci n’est pas un crime, Magritte, Salvador Dalí, Lee Miller et autres surréalistes fameux se retrouvent au cœur d’une enquête sur un meurtre mystérieux.
Ceci n’est pas un crime
Disponible sur RTL PLAY
Une série de Matthias Lebeer, Christophe Dirickx et Paul Baeten. Avec Pierre Gervais, Stephen Tompkinson, Iñaki Mur. 6 épisodes de 52 minutes.
La cote de Focus: 3,5/5
Si le titre de cette série flamande fait jaillir en vous des images de Magritte et de sa pipe, c’est tout sauf un hasard. Ceci n’est pas un crime est une partie de Cluedo qui assied sur le banc des suspects quelques-uns des plus grands surréalistes de l’histoire alors encore à l’aube de leur carrière. En 1936, Lord James, riche mécène, a invité des artistes émergents à West Dean, dans le Sussex, en vue de présenter une exposition surréaliste avant-gardiste, de faire d’eux les artistes les plus respectés et les plus riches au monde. Après une soirée débridée et un peu trop arrosée, Magritte (Pierre Gervais) se réveille allongé à côté d’une femme morte, la tête enroulée dans un tissu blanc comme dans sa toile Les Amants. Qui a tué Sheila Legge? Est-ce le beau Lessinois, coupable tout désigné, la fantasque Lee Miller (Florence Hall), le peintre et sculpteur Max Ernst (Mike Hoffmann), Man Ray (Frank Bourke), l’insaisissable Salvador Dalí (Iñaki Mur) ou peut-être sa muse Gala (Regina Bikkinina)? Un improbable tandem de Scotland Yard campé par Stephen Tompkinson et Donna Banya débarque sur place pour mener l’enquête tandis que Magritte, bien décidé à se disculper, jouera au détective et les y aidera.
Série belge, This Is Not a Murder Mystery (son titre en anglais, langue dans laquelle il a été tourné) est un whodunit pas tout à fait comme les autres. Le récit d’une investigation policière qui se distingue par son style léché, son ton british, retors, léger et évidemment beaucoup de références à l’histoire de l’art. Accusée de plagiat par Nadine Monfils qui a publié plusieurs romans mettant en scène Magritte dans un rôle de détective, la série réalisée par Hans Herbots (Paris Has Fallen, Le Serpent…) s’en sort bien mais aurait pu emmener les fans d’Agatha Christie et d’Hercule Poirot plus loin.
L’autre série qui fait l’actu: I Am the Greatest
Disponible sur ARTE.TV
Une série de Nicolai Dimitri Zeitler et Marlene Bischof
Avec Christian Erdt, Katharina Stark, Ben Felipe. 7 épisodes de 16 minutes.
La cote de Focus: 3,5
Dans le monde de dingue et le rythme effréné qui sont les nôtres, difficile, parfois, de garder son calme et ses esprits. Imaginée et réalisée par Nicolai Dimitri Zeitler et Marlene Bischof, la série de courts métrages I Am the Greatest raconte sept personnages submergés par l’existence, malmenés par la pression et le chaos de notre époque… Sept tranches de vie durant lesquelles ils s’évadent dans leurs pensées, réfléchissent, rêvent et fantasment. L’un imagine ce qu’il aurait voulu, pu ou dû faire à celui qui l’a bousculé dans la rue sans même se retourner. L’autre, qui a du mal à gérer son fils, se demande tout simplement au jardin d’enfants s’il est un bon père.
Ensemble de fictions allemandes habilement menées même si un peu inégales, I Am the Greatest dépeint des gens qui essaient de ne pas sombrer dans une société qui les dépasse. Marie panique à l’idée de son rendez-vous galant. Agathe se souvient du moment où elle a failli tuer son ex. Lenny, ado anxieux, imagine qu’une pop star abandonne sa tournée pour le rejoindre. Et vous, ça va?
J.B.
