Doublement récompensé aux César l’an dernier, L’Innocent, le quatrième long métrage réalisé par Louis Garrel, croise avec bonheur polar social et chronique familiale, film de casse et comédie romantique.
L’Innocent gravite autour d’Abel (Garrel lui-même), veuf mesuré et un peu éteint, pris de panique quand il apprend que sa mère Sylvie (Anouk Grinberg) est sur le point de se marier avec un homme en prison. Épaulé par Clémence (Noémie Merlant), la meilleure amie de son épouse défunte, il va tout faire pour la protéger. Mais quand Michel (Roschdy Zem), son nouveau beau-père, est libéré, sa méfiance laisse peu à peu place à de nouvelles perspectives, et la promesse d’aventures assez rocambolesques…
Se souvenant du parcours de sa propre mère, qui a longtemps donné des ateliers de théâtre en prison et a fini par se marier un jour avec un détenu, Garrel fuit la monotonie des films d’appartements parisiens pour embrasser une verve toute romanesque dans les rues de Lyon. Une délicieuse fantaisie à la croisée des genres.
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