Au début des années 60, vingt ans après la Seconde Guerre mondiale et la Shoah, la société allemande se reconstruit avec une telle rapidité qu’il est question de « miracle économique ».
Le procès de Francfort, dans le sillage de l’enquête du procureur Fritz Bauer, en 1963, va révéler comment d’anciens nazis ou petites mains du régime, ont réussi à se fondre dans une société allemande frappée de cécité et d’amnésie.
L’écrivaine et réalisatrice Annette Hess (la trilogie des Berlin 56, 59 et 63), adapte son propre roman, La Maison allemande, pour approfondir son travail de catharsis, vécue à travers le personnage d’Eva Bruhns, interprète de polonais attachée au tribunal, incarnée par l’étonnante Katharina Stark. L’ampleur de cette omerta et de son dévoilement, qui touche tous les pans de la société, y est examinée avec une rigueur poignante et sans faille.