La Trois nous donne l’occasion de redécouvrir le premier long métrage de Paul Dano, Wildlife, portée par l’interprétation toute en nuance de Carey Mulligan.
Le premier long métrage réalisé par l’acteur américain Paul Dano s’inscrit sous un double patronage fordien -le film est une adaptation d’un roman de Richard Ford (Wildlife ou Une saison ardente en VF), mais il se réclame aussi assez clairement du cinéma de John Ford, Les Raisins de la colère en tête. Les incendies qui ravagent les alentours d’une petite ville du Montana, au début des années 60, y servent de catalyseur à la froide déliquescence d’un couple dont on devine la tendresse passée, mais ayant depuis un moment déjà épuisé son petit quota d’amour complice. Le tout, sous le regard impuissant du fils adolescent de cette famille modeste de la classe moyenne…
Film de personnages dont l’atmosphère évoque les toiles d’un Edward Hopper, Wildlife fait le pari de la subtilité, idéalement servi par un casting en or d’où se détache la Britannique Carey Mulligan. En femme au foyer mal mariée, la comédienne est phénoménale de (fausse) fragilité et de (vraie) complexité, laquelle culmine dans un ultime plan superbe d’émotion contenue.
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