Titre - Casse du siècle au Liban
Genre - Documentaire
Réalisateur-trice - Miyuki Droz Aramaki, Sylvain Lepetit et Sébastien Séga
Quand et où - Mardi 18 juin à 20 h 55 sur Arte
Dans leur documentaire Casse du siècle au Liban, Sylvain Lepetit, Miyuki Droz Aramaki et Sébastien Séga retracent comment six familles ont mis la main sur les destins politique et économique du pays du cèdre.
« Des pays avec une mafia, c’est courant. Mais le Liban appartient à une mafia. » Ce documentaire raconte le plus grand détournement d’argent de l’Histoire, le braquage d’un pays entier. Avec la complicité de banquiers, une poignée de dirigeants a joué avec les économies du peuple libanais. Six familles d’anciens chefs de milices et de milliardaires ont profité de la guerre civile pour s’arroger tous les pouvoirs politiques et économiques avant de piller l’État. Et ils ont depuis 2019 plongé le pays dans une crise économique sans précédent. Comment 170 milliards de dollars se sont-ils envolés des banques? Comment le Liban en est arrivé là alors que c’était le pays le plus riche du Moyen-Orient par habitant? Correspondants au Liban depuis 2017, Miyuki Droz Aramaki, Sylvain Lepetit et Sébastien Séga ont documenté la descente aux enfers et ils la racontent avec de solides intervenants.
Documentaire de Miyuki Droz Aramaki, Sylvain Lepetit et Sébastien Séga.Avocat fiscaliste, journaliste, analyste politique, historienne y vont de leurs commentaires éclairés. Casse du siècle au Liban va jusqu’à tenter de confronter à ses méfaits Riad Salamé, l’ancien gouverneur de la banque centrale libanaise, comptable et architecte financier de la mafia qui dirige le pays. Depuis octobre 2019, les Libanais n’ont plus accès à leurs comptes et l’argent a disparu des coffres des banques. Certains ont été jusqu’à les braquer pour récupérer leurs propres économies. « Si vous avez compris quelque chose au Liban, c’est qu’on vous a mal expliqué », dit à son sujet l’historien Henry Laurens. Portrait d’un pays où les écoles n’ouvrent plus que par intermittence, où les services publics sont à l’abandon, où les feux de circulation ne fonctionnent plus et où certains médicaments sont en rupture de stock. « Même en pleine guerre civile, on n’a jamais eu faim comme pour le moment », dit une habitante. Éclairant et terrifiant.
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