Exemple du nouveau cinéma allemand des années septante, Le Tambour reste un classique qui n’a rien perdu de sa force.
En 1979, le jury du festival de Cannes, présidé par Françoise Sagan, décerne une Palme d’or ex aequo à des œuvres certes très différentes, mais affichant toutes les deux des accents volontiers baroques: Apocalypse Now de Francis Ford Coppola, bien sûr, mais aussi Le Tambour de Volker Schlöndorff, fier représentant du nouveau cinéma allemand.
Oscar du meilleur film étranger l’année suivante, cette adaptation hallucinée d’un roman du Prix Nobel de littérature Günter Grass met en scène un enfant de Dantzig (Gdańsk) qui, refusant le monde cruel et surfait des adultes, décide de ne plus grandir. Doté d’une intelligence rebelle et capable de casser du verre en poussant un cri strident, il va être, armé de son fidèle tambour, le témoin privilégié de la montée de la folie destructrice du nazisme… Diffusée par Arte en version restaurée et director’s cut, cette fable à la monstruosité trouble et grimaçante sur la mort de l’innocence n’a rien perdu de son fascinant pouvoir d’attraction.
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