Critique | Séries/Télé

À la télé ce soir: les dessous pas très glorieux du système Ikea

3,5 / 5
© DISCLOSE Films
3,5 / 5

Titre - Ikea, le seigneur des forêts

Genre - Documentaire

Réalisateur-trice - Xavier Deleu et Marianne Kerfriden

Quand et où - Mardi 27 février à 20 h 55 sur Arte

Julien Broquet
Julien Broquet Journaliste musique et télé

Arte diffuse une enquête bien documentée sur toute la chaîne du bois qui alimente Ikea.

C’est l’histoire d’une petite entreprise suédoise qui a réussi à profiter des mutations du capitalisme pour devenir un géant. Celle d’un entrepreneur visionnaire pionnier de la consommation de masse il y a 80 ans. Enseigne emblématique de la société de consommation, entreprise phare dans le secteur de l’ameublement, Ikea équipe salons, cuisines, chambres et bureaux aux quatre coins du monde. Mais dernière l’image vertueuse et respectueuse de la planète qu’il veut donner, qu’en est-il vraiment? Que se passe-t-il derrière les pages rassurantes de son catalogue? Les journalistes d’investigation Xavier Deleu et Marianne Kerfriden ont enquêté et remonté la chaîne de production de la marque pendant plus d’un an. Ingvar Kamprad n’en a que 17 quand il crée l’entreprise. Il vend des stylos et des boîtes d’allumettes. Puis, dans les années 50, des meubles à travers un catalogue de vente par correspondance. À l’époque, c’est la grande frénésie de la consommation. Un million de logements sont construits en Suède en une dizaine d’années et il faut les remplir. Alors Kamprad ouvre le plus grand magasin de mobilier au monde. Il s’installe dans des endroits faciles d’accès et tout y est en libre service. Ikea a ringardisé la concurrence.

En Pologne, IKEA sous-traite à l’entreprise Mardom la fabrication de lits pour enfants, de tables, etc…

Mais la politique des prix bas a un coût. Elle nécessite des matières premières bon marché. 20% des meubles en bois qu’on achète chez Ikea proviennent de Pologne. Et quand on sait que la marque consomme 20 millions de mètres cubes de bois chaque année (comptez un arbre toutes les 2 secondes), ça donne une petite idée de son empreinte. Le Seigneur des forêts évoque le neuromarketing, le parcours obligé entre les rayons, les paquets plats et l’assemblage laissé au client. Mais questionne aussi la surveillance de la chaîne d’approvisionnement, les gardes forestiers tués par des trafiquants en Roumanie. Les dessous d’une success story…

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