Critique

Spirou, l’aventure humoristique

Guy Verstraeten
Guy Verstraeten Journaliste télé

Avec rythme et entrain, Pascal Forneri rend hommage à un magazine de 75 ans et au plus illustre groom de la BD européenne.

DOCUMENTAIRE DE PASCAL FORNERI. ***

Ce vendredi 11 janvier à 22h50 sur La Une.

Quelle santé! Trois quarts de siècle après sa naissance, Spirou se porte toujours comme un charme. C’est ce que se propose de démontrer ce documentaire en forme d’hommage au plus célèbre groom de la BD européenne, passé rapidement du Moustic Hotel à « l’aventure humoristique », dont il est le pionnier. Avec rythme et entrain, Pascal Forneri nous retrace la genèse de ce personnage à part, fer-de-lance de plusieurs générations dorées qui firent la réputation des planches et des phylactères à la belge. En prenant bien soin, évidemment, d’évoquer Fantasio, le Marsupilami, Champignac et toutes les composantes de ce véritable mythe vendu à près de 75 millions d’exemplaires. Mais Spirou, au-delà des facéties de son propre personnage, c’est surtout un petit magazine ultra-prisé sorti des imprimeries Dupuis à la fin des années 30. Et qui, depuis, n’a jamais lâché l’affaire. Contrairement à Tintin ou à Pilote, Le Journal de Spirou fait de la résistance aujourd’hui encore. De Gaston Lagaffe aux Schtroumpfs, en passant par Boule et Bill, Lucky Luke ou Les Tuniques bleues, le magazine a servi d’incubateur à bon nombre de futurs best-sellers de la BD belge. Toujours dans une ambiance débridée et créative, un « esprit Spirou » où l’on se permettait toutes les innovations les plus loufoques. C’est probablement la partie la plus captivante de ce documentaire, où « l’école de Marcinelle » est décrite comme un monde à part, un monde uniquement livré aux idées novatrices et à l’audace des éditeurs et des bédéistes.

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