Critique

Skoonheid (Beauty)

DRAME | Sur arrière-plan d’hypocrisie sociale et d’homosexualité refoulée, Oliver Hermanus dépeint une passion brûlante dans l’Afrique du Sud d’aujourd’hui. Un film à l’âpre « beauty »…

SKOONHEID, DRAME DE OLIVER HERMANUS. AVEC DEON LOTZ, CHARLIE KEEGAN, MICHELLE SCOTT. 1H39. SORTIE: 18/04. ***

C’est l’histoire de François, un Sud-Africain blanc dans la cinquantaine, un père de famille tranquille à la vie sans plus d’éclat que ces planches débitées sans relâche dans son usine de bois. Un homme dont l’existence terne va être bouleversée par l’apparition de Christian, le fils d’un ami perdu de vue, dont la beauté charismatique aura le don de libérer ses frustrations et son désir profondément enfoui. Second long métrage d’Oliver Hermanus, Beauty dresse le portrait d’un homme seul, concentré de violence contenue, laminé de l’extérieur comme de l’intérieur, entre conventions sociales et refoulement de son homosexualité.

Magistralement incarné par Deon Lotz, ce personnage non dénué d’ambiguïté est l’âme et le regard d’un film âpre et tendu portant un regard pénétrant sur la société sud-africaine, ses fractures et ses ruptures, non sans s’interroger sur l’attrait tyrannique de la beauté. Soutenue par un jusqu’auboutisme judicieusement assumé, c’est là une oeuvre aussi forte qu’inconfortable.

J.F. PL.

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