Critique

Ridge Racer, le grand virage

© Namco Bandai

JEU DE COURSE | Conservé dans du formol depuis près de deux décennies, Ridge Racer renaît de ses cendres pour renouveler ses courses arcades tout en drift.

RIDGE RACER: UNBOUNDED, ÉDITÉ PAR NAMCO BANDAI ET DÉVELOPPÉ PAR BUGBEAR ENTERTAINMENT, ÂGE 3+, DISPONIBLE SUR PC, PLAYSTATION 3 ET XBOX 360. ***

On avait abandonné les derniers Ridge Racer au bord de la route, sans remord. Sur Nintendo 3DS et PlayStation Vita, leur gameplay en drift, encroûté depuis 18 ans, témoignait en effet d’une technique commerciale peu glorieuse. Dès l’arrivée d’une nouvelle console, Namco Bandai a toujours balancé une nouvelle version fade de son jeu de courses arcade (presque) culte. Une opération payante puisqu’en l’absence de ludothèque et de concurrents directs, l’éditeur sait qu’il va vendre. Les talibans embrassant la religion du dérapage fluo et de la J Pop dégoulinante en seront pour leur frais. Reboot toute, donc, sur fond de MotorStorm Apocalypse, Split/Second et Blur. Le joueur explose décors et concurrents sur des circuits urbains en plaçant des coups de boost stratégiques. Cette approche qui dénature courageusement l’esprit de la saga s’ajoute à la longue liste d’éditeurs nippons pensant désormais leurs jeux pour l’occident. Le Binary Domain de Sega copiait ainsi Gears Of War tandis que Konami envoyait un des disciples d’Hideo Kojima en Grande-Bretagne pour superviser NeverDead.

Bref, Namco Bandai a filé les clefs de sa licence aux créateurs de Flatout que les amateurs de tôles froissées ont fréquenté lorsque Destruction Derby était en congé maladie et que Burnout n’était pas encore arrivé à un stade avancé de son évolution. Toujours dominé par un pilotage arcade, Ridge Racer Unbounded déploie un cortège de matchbox hyper colorées entre muscle cars US et ultra sportives nippones.

Crash test parties

Les Finlandais de Bugbear Entertainment qui avaient adapté Sega Rally sur PSP tracent des circuits urbains à embranchements divers plutôt réussis. Sans oublier un éditeur vraiment bien balancé. Les différents défis s’y articulent classiquement avec des courses solo jalonnées de checkpoints. Longueur et efficacité des dérapages amènent des sursis de secondes supplémentaires. Sans surprise mais efficace. Au-delà des courses classiques, le mode crash copie paresseusement les takedowns de Burnout. Le tout pour mettre des adversaires au tapis dans des crashs spectaculaires grâce à des coups de boost.

Centrale au gameplay, la gestion de la barre de nitro qui se remplit à coups de dérapages est vitale. Certains éléments du décor ne se détruisent que lorsqu’on l’active. Ce qui peut parfois être très frustrant. Si le joueur percute un mur à abattre (souligné d’indice couleur) au moment même où son accélération temporaire s’arrête, le crash tombe comme un couperet. Difficile de dire s’il s’agit là d’un parti pris ou d’une simple intention des développeurs.

Dès la première vague de défis qui demande de gagner un minimum de points pour débloquer une nouvelle série de courses, Unbounded se montre en tout cas difficile. On recommence en boucle certains passages pour finalement jeter la manette. Une approche qui contraste avec sa prise en mains très accessible et sa cartographie tout en gros boulevards, ligne droite et longs virages.

Michi-Hiro Tamaï

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