Plagiat: Pete Doherty coupable, et les auteurs du film Starbuck accusés

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Maxime Morsa
Maxime Morsa Rédaction en ligne

Le chanteur Pete Doherty est reconnu coupable de plagiat, tandis que les auteurs de la comédie canadienne Starbuck en sont accusés. Quand le copier-coller devient un phénomène…

Les artistes sont-ils de plus en plus malhonnêtes ou de plus en plus paranoïaques? Au vue de la liste kilométrique des accusations de plagiat qui s’accumulent, la question mérite réflexion. Aujourd’hui viennent s’ajouter Pete Doherty, le chanteur britannique (ex-Libertines), et la comédie Starbuck, sortie en salles dans le courant du mois de juin, aux Michel Houellebecq, Rihanna, Beyoncé, Joseph Macé-Scaron, et autres Coldplay. Tous des voleurs?

Le Huffington Post nous apprend ainsi que Pete Doherty a été reconnu coupable d’avoir plagié le vers d’un poème de Nick Toczek sur sa chanson Baddie’s Boogie, présente sur le second album des Babyshambles, Shotters Nation sorti en 2007. Le poète recevra 10 000 livres (environ 12 000 euros) de dédommagement de la part du chanteur, qui lui aurait donc volé cette phrase : « It’s a lousy life for the washed up wife of a permanently plastered, pissed up bastard » (« La vie pourrie de l’épouse éreintée d’un connard torché et bourré du matin au soir« ). Reconnaissons que cela fait cher la phrase…

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Autre accusation de plagiat, dont le verdict n’est pas encore connu cette fois: celle l’écrivain français Guillaume Cochin, qui accuse les auteurs du film Starbuck. La comédie se rapprocherait trop de son livre Spermatofolie (paru en 2007). Le film raconte l’histoire d’un homme (interprété par Patrick Huard) qui apprend qu’il est le père de 533 enfants suite à des dons de sperme effectués dans sa jeunesse. Pour les éditions JC Gawsewitch, il ne fait pas de doute qu’il s’agit de plagiat. Ils vont donc « poursuivre pour contrefaçon les producteurs et réalisateurs du film Starbuck« , invoquant que « l’idée centrale du film, à savoir l’histoire d’un homme se retrouvant père de plusieurs centaines d’enfants à la suite d’un don de sperme, est directement issue du livre de Guillaume Cochin« , comme le révèle Le Nouvel Obs. Selon Le Huffigton Post, « le producteur québécois André Rouleau réfute les allégations de plagiat portées contre les auteurs du film. Le producteur affirme que les deux auteurs québécois n’ont jamais eu connaissance de l’existence du livre Spermatofolie. La production avait tout de même contracté une assurance contre ce genre de recours.« 

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Mais accusation n’est pas raison. Et tout ce plagiat sentirait presque la névrose généralisée. Marie Darieussecq évoquait d’ailleurs le concept de « plagiomanie » (qui désigne le désir d’être plagié, et par extension le besoin d’accuser l’autre de plagiat) dans son livre Rapport de Police. Pour l’Allemande Helene Hegemann, le plagiat serait même un mode opératoire inné dans (voir son livre Axolototl Roadkill). Et selon des chercheurs en psychologie, il serait possible de plagier involontairement (pour faire simple, la mémoire parviendrait à conserver des informations dont elle ne situe plus la source).

Donc, vraiment coupables Pete Doherty et les auteurs de Starbuck?

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